Catégorie : Actualité

  • Promesse

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    Promesse de printemps, le perce-neige m'a toujours émue. Quand je les ai vus à nouveau dimanche, je n'ai pu m'empêcher de les photographier pour me rappeler. Et en ces temps un peu difficiles, tant à l'échelle mondiale que sur le plan privé, je m'accroche à cette image comme à une bouée de secours. Dans le langage des fleurs, le perce-neige symbolise la consolation. Et je ne peux m'empêcher de penser à Célestine qui elle aussi, par ces temps fragiles, voit dans la nature la grande consolatrice. 

    Son nom de conte de fée rivalise de synonymes tout aussi enchanteurs: snowdrops, clochettes d'hiver, galantes des neiges, gouttes de lait…. Comment ne pas fondre comme flocons au soleil devant cette promesse de printemps, pourtant encore très très timide. 

    C'est aussi le symbole de l'espoir. Dans la Genèse, Adam et Ève, après avoir été chassés du Paradis, se retrouvent plongés dans l’hiver. Dieu eut pitié d’eux et leur envoya un ange pour leur assurer du retour du printemps : avec un flocon de neige, l’ange crée le premier perce-neige ! Dans la tradition anglaise, c’est avec les larmes d’Ève que l’ange crée le premier perce-neige (Eve’s tears).

    Besoin d'espoir et de consolation, voilà comment commence ce mois de mars. 

     

  • Année Chutney

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    Dès janvier, j'ai su que cette épidémie chinoise allait nous apporter des ennuis. Je ne sais pas pourquoi. Je n'ai jamais pensé ça avec la grippe aviaire ou Ebola. Mais cette fois-ci oui. Mon anxiété était irrationnelle et très sincèrement j'avais déjà imaginé qu'on ne finirait pas l'année sans perdre quelqu'un. Et, knock on wood, tout le monde est encore à bord, personne n'a fini aux soins intensifs ni même à l'hôpital. Personne n'a perdu ni boulot, ni salaire. Nos mamans sont chez elles et pas en maison de retraite. Franchement, "on" veille sur nous de là-haut, si là-haut existe.

    Mais tout de même quelle année de m…. ! Le télétravail, c'est bien mais à la longue, le contact humain ça manque. C'est bien mais pas avec des petits enfants à gérer en même temps. C'est bien mais les yeux trinquent, le dos aussi.

    Et ne plus embrasser ceux qu'on aime depuis dix mois, c'est très mauvais pour le moral. Ne parlons même pas de ceux qu'on ne peut plus voir.

    Année au goût amer et aigre, donc.

    Mais aussi au goût doux et sucré. Deux bébés en 6 mois de temps. Un deuxième petit bonhomme chez Anaïs et une deuxième petite fille chez Maïté. Que du bonheur. Un mariage masqué mais heureux, même si ramené à sa plus simple expression. Des vacances ensemble, totalement inespérées, loin de tout, mais ensemble. Et puis, nous deux à Venise encore et toujours. On n'y croyait même pas.

    Une fin d'année tristounette avec un Noël au rabais et en catimini et un Nouvel An en tête à tête, bien agréable mais c'est bien parce que l'Homme a tout fait pour balayer la morosité ambiante. 

     

  • Ups and downs

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    Encore un mois qui vient de s'écouler depuis mon retour à la maison. J'ai repris le télétravail à la maison. Les vacances de Toussaint en perspective et quelques sorties avec Jules et Sappho. Le musée du train et le musée des Sciences Naturelles. Et une petite après-midi d'Halloween. Que du bon. Oui mais….

    Samuel a été écarté de la crèche après une semaine parce qu'une des puéricultrices a été testée positive. Tout comme Jules avait arrêté l'école après moins de deux semaines en septembre, alors que la rentrée ne s'était déjà pas particulièrement bien passée. Quand on a un enfant un peu inquiet et qu'on ne peut même pas l'accompagner en classe le premier jour ever, c'est chaud boulettes quand même.

    Puis c'est nous deux qui avons été déclarés cas contact pour avoir cotoyé un ami positif. Quarantaine pour nous aussi. Et bien sûr, au deuxième jour de quarantaine, je développe quelques symptômes, principalement digestifs, un jour de fièvre et une grosse fatigue. Test négatif mais état pas très positif. Enfin Sappho est à son tour en quarantaine parce qu'en contact avec une institutrice positive. On n'en finit pas. On tourne en rond. 

    Entretemps, de toute façon, on est tous confinés, couvre-feu à 22 heures, magasins non essentiels fermés et les chiffres grimpent. 

    Donc exit les musées, les congés avec les enfants, on a fêté Halloween avec Jules et Sappho le 6 novembre. Et on a fait en sorte que ce soit bien quand même. 

    On transgresse un peu la règle de ne voir qu'une personne à la fois parce que sinon la morosité va tourner à la déprime totale. Et pour le reste, on fait attention à tout. On se lave les mains cent mille fois par jour, on sort masqué, en fait, en dehors de chez soi, on ne vit plus que masqué. On essaye de ne pas louper le créneau pour sortir les poubelles, pas avant 18 heures mais avant 22 heures. On se fait la couleur à la maison et j'ai encore coupé ma frange de travers.

    Et on attend la petite soeur de Sappho dans les jours qui viennent. Un deuxième bébé de confinement. 

    Dans six semaines, on fermera la porte sur cette année de m…. . Mais je crains qu'on ne soit pas encore au bout de nos peines.

     

  • 30 ans et autres considérations

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    Voilà, la deuxième a eu 30 ans. Son bébé a eu un an. Comme elle a fêté son premier anniversaire, un mois après mes 30 ans. La roue tourne. Je suis rentrée dans ma soixantième année et je me demande encore où sont passées toutes ces années. 

    On aura passé la journée ensemble pour fêter ça et le soleil nous a accompagnées toute la journée. Une petite coupe chez le coiffeur, quelques boutiques pour la rhabiller, la première glace de l'année, un petit tour dans une boutique de papiers et crayons et la journée était déjà finie. Nous sommes allées chercher petit Jules et son papa à la crèche et retour à la case départ pour une petite coupe flûte de champagne avec ceux qui nous attendaient là. Coup de coeur pour Sappho qui se précipite dans nos bras quand on arrive. On peut dire ce qu'on veut, ça fait un bien fou. Ils ne sont pas restés bien longtemps, les uns devaient partir le lendemain matin pour Carcassonne et Quentin devait se lever tôt le lendemain. On s'est fait une petite pâte à quatre avec Anaïs et Simon pendant que petit Jules dormait tranquillement.

    Samedi tranquille et occupé à la fois, petites courses, visite à Mamy L.,  un petit tour en cuisine et soirée chahutée. Je voulais aller voir le Brussels Light Festival, l'Homme m'a accompagnée et n'a pas arrêté de tout critiquer. "Toutes ces installations électriques à l'heure du zéro déchet, zéro consommation, protection de la planète, éteignez les lumières, etc…. Faire un son et lumière de ouf sur une façade en ruine totale, tout le monde vient voir et applaudit et de jour, personne ne regarde cette façade totalement décrépite". Il m'a tellement dégoûtée que je l'ai planté là, de fort méchante humeur et je suis allée me calmer devant une installation encore plus magique que les autres pendant qu'il rentrait seul à la maison en maugréant de plus belle. 

    Dimanche à la maison. Petite heure au balcon pour profiter du soleil incroyable, d'un cigare et d'un petit rhum. Puis manucure-pédicure avec Katia et Anaïs et petit Jules qui nous ont rejoints. Essayage de jupe-top de mariée pour Anaïs. Jolie jupe mais trop large, top trop petit et trop grand à la fois. Quelques ajustements et ça devrait le faire. Elle sera jolie ma fille…..

    Aujourd'hui Lagerfeld est mort et je le découvre seulement maintenant beau garçon en son temps, drôle et charmant. Je reprendrais bien à mon compte une des manières dont il se décrit : "Je suis un concierge culturel"…. J'aime assez.

    Comme je le disais, je commence par les 30 ans d'Anaïs et je finis par n'importe quoi. 

  • Quand il était chanteur…

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    Quand il était chanteur, il a accompagné toute une série de petits moments de ma vie. Des moments drôles, d'autres premiers émois d'adolescente, d'autres encore des moments d'interrogation.

    J'avais onze ans quand il prétendait faire n'importe quoi pour un flirt et être prêt à tout pour un simple rendez-vous. Mais quand il disait être prêt à faire des folies pour arriver dans mon lit et faire un petit tour entre mes draps, je rougissais jusqu'aux oreilles et je fredonnais lalala plutôt que les vraies paroles de la chanson, que je connaissais pourtant pertinemment bien.

    Je n'en avais guère plus quand il chantait les mérites de Marianne et je m'imaginais une jolie Parisienne, maman de 5 enfants, qui répétait à qui mieux mieux "Ca ira !". Je pensais qu'elle devait ressembler à la mienne qui n'arrêtait pas de répéter "Ca va passer !" à chaque plainte ou petit bobo.

    J'avais treize ans et j'étais horrifiée de l'entendre régler les arrangements du divorce. Donner la gosse à ses parents, le temps de faire le nécessaire ! J'en étais totalement bouleversée, c'était comme si c'était moi qu'on confiait aux grands-parents le temps de se retourner. Et le pompon c'était de conseiller de faire un demi-frère à Stéphanie ! Je me projetais tellement dans ce qui pour moi représentait à l'époque une catastrophe nucléaire que je n'en revenais pas qu'on puisse chanter cette chanson le sourire aux lèvres.

    J'ai appris à aimer les oies sauvages avec le chasseur et j'ai découvert le Loir et Cher où on marche dans la boue et où il y a des chevaux et des hiboux.

    J'ai découvert Dylan et Donovan grâce à lui. J'ai mis un peu plus de temps à savoir qu'il existait une île de Wight. Je pensais qu'il disait que ce qui était bien était bien, right is right.

    A seize ans, il m'a fait planer, en boucle et dans le noir.

    Mais ma préférée restera pour toujours celle qu'on chantait à trois la dernière année où j'ai partagé une chambre avec Sis'Cile et Swiss'Sis et qu'on prenait tellement de plaisir à dire et répéter "Ma pauvre Cécile…… !". Elle avait cinq ans et adorait entendre son nom dans une chanson. Je ne sais pas, par contre, ce qu'elle pensait du "ma pauvre" dans sa petite tête bouclée.

    Voilà, Mick Jagger est toujours là, lui, et je ne sais pas si Sylvie Vartan a déjà fait ses adieux mais Delpech, lui, a rejoint les étoiles qu'il nous invitait à regarder.

     

  • Vendredi 13 et chat noir (ou pas)

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    Comment décrire ces dix derniers jours ?

    Depuis ce vendredi 13 funeste, moi qui suis tout sauf paraskévidécatriaphobe, moi qui ne jure que par le côté porte-bonheur de ce jour associé à ce chiffre – jour de naissance de ma Sis'Cile, veille de mon mariage et tant d'autres vendredis 13 heureux. 

    Depuis ce vendredi soir où nous nous étions retrouvés entre amis, belges, italiens, français, anglais, espagnols, roumains, avec quelques gouttes de sang polonais, portugais, une vraiment jolie brochette devant le match amical Italie-Belgique, champagne au frais pour fêter le pays gagnant – peu importait le gagnant, pourvu qu'on ait l'allégresse -.

    Depuis ce vendredi soir où la Belgique gagnante à peine au vestiaire, on zappe sur France-Allemagne pour apprendre non pas la fin du match mais le début de l'horreur. Le champagne est resté au frais. 

    Depuis ce vendredi soir parisien jusqu'à ce samedi matin où la Belgique se réveille en état d'alerte maximale. Où on se retrouve, malgré nous, terreau de dingues qui se la pètent. Et où on se lève hébété en se demandant si on fait bien de sortir faire son marché tout en refusant par principe de se terrer.

    Jusqu'à ce samedi matin où les amis qu'on a invités pour le soir même hésitent malgré tout à descendre dans le centre-ville, considéré à risque. Et pour cause, l'armée a rejoint la police, les mitraillettes des automitrailleuses sont déhoussées, les doigts sont sur les gachettes.

    Jusqu'à ce samedi soir où les amis ont pris leur courage à deux mains et un taxi et où on a passé une soirée merveilleuse et délicieuse.Au grand dam des enfants à qui on avait proposé de prendre la relève en cas de désistement confirmé et qui voient des agapes royales leur filer sous les narines.

    Jusqu'à ce dimanche soir où l'état d'alerte maximale se prolonge au-delà du weekend et de l'inquiétude relative, où il convient de prendre des décisions pour les collègues et leur proposer de télétravailler vu la fermeture des écoles et du métro pour les jours à venir.

    Jusqu'à ce dimanche soir où le quartier est bouclé pour cause d'action d'envergure dans les rues adjacentes où pourraient bien se planquer l'ennemi public numéro 1 et ses bombes et où se dit qu'on a bien fait d'inviter les amis le samedi et pas le dimanche.

    Jusque' à ce dimanche soir où la police demande à tous les internautes, facebookers et twitters de s'abstenir de commenter et photographier la progression de l'action en cours pour ne pas en compromettre le succès. Se dire que c'est justement quand ça se passe sous vos fenêtres qu'on voudrait bien rester informés. Voir un déferlement de lolcats sur les réseau sociaux en réponse à cette demande de la police qui, en remerciement le lendemain, a offert à tous les chats de la toile un bol de croquettes. Et se dire que tant qu'il y aura de l'humour……

     

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  • Indécence

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    La Belgique s'est réveillée incrédule et abasourdie ce mercredi matin à l'annonce de l'accident de Sierre. Des dizaines de mamans, des dizaines de papas, de frères et soeurs, de grand-parents se sont réveillés anéantis, détruits. Nous avons vécu l'estomac noué toute cette journée de mercredi et celles qui ont suivi. Eux sont passés du choc au refus d'y croire, à l'espoir d'une erreur, d'un réveil de leur cauchemar, à l'abattement total et au désespoir.

    Cela méritait certainement une journée de deuil national. Même si tous les enfants qui meurent dans notre pays après une longue et inacceptable maladie, ou des suites d'un accident domestique ou de la route, ne font pas l'objet du moindre entrefilet dans la presse, il est normal qu'un drame à cette échelle fasse l'objet d'une manifestation de respect au niveau national. 

    Mais au-delà de toute l'empathie que j'ai pu ressentir ces derniers jours, je suis profondément en colère contre une certaine presse – qui n'est pas la presse à sensation dont on n'attend rien de moins mais bien la presse courante – qui semblait n'avoir rien d'autre à se mettre sous le micro et qui nous a donné les détails les plus sordides. Je suis enragée contre ces journalistes qui se sont empressés d'interroger n'importe qui pouvait nous arracher une larme, jusqu'à des enfants sur le point de partir en classe de neige pour savoir ce que "ça leur faisait ?" et "s'ils avaient peur de partir la semaine prochaine ?". 

    Une presse intrusive au point de se déguiser en infirmiers pour pouvoir photographier les familles au chevet des enfants encore hospitalisés. Le droit d'informer ne leur donne pas tous les droits. Le sensationnel et le tragique font vendre, on le sait. Mais la notion de déontologie devrait peut-être être remise au goût du jour pour rappeler aux media le respect de la vie privée, en particulier vis-à-vis de ceux qui se trouvent en situation de grande vulnérabilité. 

     

  • DS quoi ?

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    On a beau habiter le centre ville de la capitale de l'Europe, il y a moyen de ne pas savoir ce qui passe dans le monde. Alors que la planète entière a prononcé un nombre incommensurable de fois les 3 consonnes D, S et K, il semble que j'ai mis au monde la seule adulte saine d'esprit qui ne sache pas de quoi on parle ? DS quoi ? C'est un nouveau parti ? Une nouvelle console de jeu ?

    A sa décharge, elle était en plein examens et bien plus préoccupée de Freud et de philosophie de l'art que de ce qui passionne les foules ces derniers jours.

    Mais tout de même, cette enfant me fascinera toujours …. 

  • Royal wedding dong

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    Le myosotis est une fleur bleue. Et je ne faillis pas à ma réputation. Fleur bleue, je suis, fleur bleue je reste. Et les mariages princiers, je peux les regarder en boucle. Shame on me mais j'assume, shame beaucoup ça.

    Jeudi soir, j'ai eu une délégation de petites minettes qui sont venues timidement me demander si on pouvait passer le mariage sur le grand écran à la réception pendant les heures de travail. Vu que l'année dernière, les hommes avaient eu droit au grand écran pendant les heures de travail pour regarder la coupe d'Europe de football quand leur pays jouait, je me suis empressée de respecter les grands pricipes de non discrimination. 

    Et je ne me suis pas privée, entre deux e-mails, de regarder dans un coin de mon écran, la retransmission du mariage du siècle. 

    Je vous partage mes impressions de la journée en vrac:

    – Très jolie mariée mais elle doit arrêter de se mordre les joues quand elle stresse. Par contre, quel sourire. A fossettes. 

    – C'est quoi cette histoire d'une alliance sur deux ? Pourquoi il est dispensé William ? Tell me.

    – Mamy Queen tient encore bien la route mais la palme revient tout de même à Papy consort. 90 balais et droit comme un i.

    – Camilla avait des Jimmy Choo's. Woaw !

    – La soeur de la mariée avait une robe presque plus jolie que celle de ma mariée. Troooop belle !

    – J'adore cette petite fille qui se bouche les oreilles sur le balcon de Buckingham. Trop de bruit !

    – J'adore cette grande fille qui laisse échapper un Woaw ! quand elle découvre la foule massée sous le balcon et venue l'applaudir.

     - Et pssst, cette jolie princesse, elle est née le 9 janvier, c'est normal qu'elle soit top 🙂

     

  • Futilités et contrariétés de la semaine

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    Lundi (contrariée): 

    Lui: J'aurai jamais fini de peindre cette fichue cuisine ! Dis à la dame (raccourci pour "la dame qui vient nettoyer chez nous") de ne pas venir demain, c'est trop le bazar (j'édulcore) et elle va rien pouvoir faire.

    Moi: Faut vraiment ?

    Lui: Ben oui, je vais quand même pas la payer à ne rien faire.

    Moi: Ok, ok.

    Moi (in petto): Je déteste faire ça. C'est comme si je la privais de son boulot. Mais je sens bien que ce n'est pas la peine de discuter. Je sais pertinemment bien qu'elle ne travaille jamais que 2/3 de ses heures et que l'Homme n'est absolument pas dupe.

    Mardi (contrariée, enfin pas tant que ça, j'ai l'habitude): 

    – Moi: Regarde le monsieur là, comme il est beau et élégant, tout vêtu de blanc. Il se rend sûrement à la mosquée pour la fête de l'Aïd

    – Lui: Mouais, c'est pas une raison pour lâcher sa voiture, comme ça, sur le trottoir.

    – Moi: Regarde le camion là; il remonte des Villos et renfloue les stations démunies. C'est futé, puisque souvent les gens préfèrent pédaler en descente et les stations du haut de la ville sont souvent dégarnies.

    – Lui: Ouais, et tu trouves ça écolo ces gros camions polluants ? Ca valait bien la peine d'installer des vélos.

    Je continue ?

     Mercredi (futile, enfin pas tant que ça): Lire dans le métro est un plaisir totalement déconnectant. J'oublie tout, je ne suis dans une rame, sur un quai, dans un escalator, je suis là où l'auteur m'emmène. Plus rien d'autre n'existe. Et quand j'arrive en haut de l'escalier, devant la porte de l'appartement, mon boulot est déjà loin. Je suis passée par un sas de décompression en papier.

    Jeudi (futile): Quoi ? Kate Middleton, future reine d'Angleterre (un jour) porte la bague fiançailles de Lady Di ? Mais c'est totalement indécent ! Lady Di vient à peine de mourir. Comment ça, ça fait déjà 13 ans ? Ah bon ? Oui, mais c'était SA bague de fiançailles. Je sais, c'est futile mais ça me contrarie…. 🙂

    Vendredi (très contrariée): J'en ai marre que les gens que je croise dans la rue, au bureau même parfois, au supermarché (même quand ils marchent sur mes pieds avec leur caddie), dans le bus ou le métro (je sais, je sais, je lis – mais je regarde aussi autour de moi), j'en ai marre donc qu'ils ne vous jettent aucun regard, ne fût-ce que pour vous saluer des yeux, pour remercier, s'excuser ou accepter des excuses. Rien, nous sommes transparents. Ce n'est pas futile et ça me contrarie.