Il fait splendide pour cette rentrée scolaire, le soleil brille, la lumière est magnifique, la température douce.
Et pourtant le coeur n'y est pas. Bien sûr, la semaine qui s'annonce n'est pas de type "long fleuve tranquille". Je n'ai pas envie de me faire opérer, on le sait déjà mais plus la date approche plus j'angoisse. A tort, je sais mais ça ne se raisonne pas vraiment ces sentiments-là. Bien sûr, on attend les résultats de Quentin, et on est dans le scenario "ça passe ou ça casse", donc la pression est lourde. Bien sûr, bien sûr…
Mais à l'inquiétude passagère s'est substituée la nostalgie. Voir Clara rentrer à la grande école m'a ramenée une quinzaine d'années en arrière et le bourdon m'a tournée bruyamment autour.
Où sont passées ces belles années où j'étais la maman d'un lapin, d'un castor et d'un écureuil selon l'âge et la classe où j'allais les conduire le matin ? Où donc s'est enfui le temps des "dix-heures", ces collations qu'on achetait avec tendresse pour glisser chaque soir dans le cartable pour le lendemain ? Où sont les petites mains nichées dans la grande main ? Fini les achats groupés de crayons, gommes, cahiers, tubes de colle. Fini les étiquettes au nom de chaque enfant à coller sur tout et n'importe quoi. Fini les battues à travers toute l'école pour retrouver un sac de gym, une veste, des moufles, un bonnet. Fini les fêtes d'école désorganisées mais bon enfant.
Ce temps est révolu. Mieux encore, le moment est bientôt venu de quitter carrément le nid. Je n'en reviens pas que le temps se soit envolé si vite.

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