Catégorie : Cordon ombrellical

  • Et j’ai pleuré, pleuré, pour qu’ils reviennent

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    Voilà deux semaines intenses qui viennent de s'écouler. Deux semaines avec de cinq à six petits pioux de 2 à 7 ans pendant les vacances scolaires. Ah oui, bien sûr, c'est fatigant, bien sûr, il m'arrive de perdre patience de et de hausser le ton au point de m'érailler la voix, bien sûr, mes nuits sont plus trouées qu'une tranche d'Emmental, bien sûr le manque de sommeil m'achève à la fin du séjour mais je le dis haut et fort – au cas où mes enfants me lisent – : je donnerais volontiers un an de ma vie (à décompter si possible à partir de 95 ans disons) pour qu'on ne me retire pas ce privilège de les avoir tous ensemble pendant les vacances scolaires au lieu de les envoyer en stage. Le retour sur investissement pour la grand-mère est mille fois supérieur à celui d'une éventuelle sociabilisation des enfants en stage. 

    Je ne peux pas dire – comme on le lit souvent – que j'aime encore plus mes pioux que mes propres enfants. Vraiment pas. J'aime mes enfants comme Picsou aime ses pépites, un peu sauvagement comme une louve, et ils me le rendent infiniment. Mais ces petits là me ramènent à ce monde fascinant de l'enfance et je profite de chaque minute.

    C'était la première fois aussi que Maoh s'éloignait de ses parents plus d'une nuit et ce fut une réussite. Il a adoré faire partie de la bande de cousins pendant tout ces temps. Sappho s'est collée à lui la nuit pour qu'il soit rassuré, pas une seule fois elle n'a rechigné parce qu'elle ne dormait pas au troisième étage des lits superposés, privilège lié au droit d'ainesse. Mais elle a souvent mené les jeux pendant la journée, quitte à décider pour tout le monde les rôles assignés, sans laisser d'espace à celui qui avait quelques velléités de choix.

    Jules a été super calme. Il nous a quittés quelques jours pour un weekend à Londres avec ses parents et n'a eu de cesse de ramener un cadeau pour chacun des cousins.

    Samuel a mangé comme un bébé ogre, ce qui n'était pas gagné. Il me fait rire comme personne. 

    Lémoni s'est chopé la varicelle et s'est laissé prêter aux soins à la pâte d'argile avec une patience d'ange (facilitée par quelques extraits de dessins animés tout de même).

    Amalia est arrivée en deuxième semaine et je suis fière de comprendre tout son charabia, ce qui n'était pas gagné non plus. Elle oscille entre le NON des terrible twos et le charme des enfants qui connaissent bien leur pouvoir.

    Oona n'a pas encore fait partie du clan des sept mais elle est venue les weekends avec ses parents. Elle a démarré la marche et ça c'est aussi une merveille.

    La maison été remplie de leurs jeux, de leurs cris, de leurs rires, de leurs chansons, de leurs disputes, de leurs pleurs pendant deux semaines. Le dernier jour, l'Homme s'est subitement payé une belle gastro et s'est retrouvé cloué à l'oreiller. Tous les parents ont rembarqué leurs enfants sauf Sappho et Lémoni qui devaient rentrer avec nous. Je les ai donc ramenées en train et suis revenue illico au chevet du malade. Mais en arrivant, j'ai trouvé la maison propre et rangée (merci les enfants) mais surtout horriblement vide. Et j'ai pleuré comme une madeleine le manque d'eux. C'était un peu ridicule mais incontrôlable. En fait, le terme chicouf ne me correspond pas vraiment…..

  • 2024

     

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    Démarrer l'année en prenant un vol pour l'autre bout du monde, il y a pire. Cela faisait plus de 10 ans que nous n'avions plus pris un long courrier ni fait un long voyage. Et quel voyage ! J'avais déjà été séduite par la Nouvelle Zélande et le Pérou mais je m'y attendais. L'Inde, ce fut la surprise ! Jamais je n'aurais imaginé que ce pays me marquerait autant. Je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner.

    Le temps d'atterrir et de se poser, nous voilà éblouis par l'arrivée de la septième merveille du monde, la princesse Oona. Belle comme un coeur, elle vient compléter l'équipe qui grandit aussi, chacun à sa manière. Sappho perd sa première dent et Amalia fait ses premiers pas.

    Deux séjours au printemps et à la fin de l'été dans notre Sérénissime adorée dont un a bien failli tomber dans la lagune quand l'Homme m'a fait un choc anaphylactique (et même un choc tout court) le matin du départ. Réaction violente à la pénicilline qu'il avait pourtant l"habitude de prendre. Il aura fallu toutefois plus de 9 mois pour confirmer cette hypothèse. 

    Une semaine en Ombrie et deux-trois jours à Pantelleria où le meilleur du séjour aura été à chaque fois la rencontre avec d'autres amis des amis qui sont tous autant qu'ils sont de belles personnes avec qui on peut échanger vraiment.

    Trois semaines de pioux à géométrie variable à la campagne et deux semaines en Algarve, invités par Anaïs et Simon, avec tous les pioux. Rien que du bonheur. Et pendant notre séjour en Algarve, ce concert tellement improbable de ce bon vieux Tom Jones qui m'a ensorcelée comme à mes 15 ans. 

    Un séjour à Disneyland Paris, prévu pour 2025, mais quand on aime à ce point, on ne compte plus et au diable les varices !

    Un weekend en Ardennes avec toute la tribu pour fêter nos 40 ans de mariage. Un puzzle de mille petits morceaux de nous, un pestacle sur notre histoire et une video reprenant des petits et grands bouts de films HI8 de notre mariage et de notre vie de jeune parents. J'ai dit qu'après ce weekend, je pouvais mourir. Réflexion faite, je ne suis pas si pressée.

    Et terminer l'année sur un anniversaire incroyable, celui de la Fondation où j'ai travaillé pendant 5 ans à Turin. Retrouver tous les anciens avec une émotion non simulée pour la plupart d'entre nous et une joie tellement vraie.

    Tout cela a l'air – et est – idyllique. Mais bien sûr, il y a eu la vente de l'appartement qui nous a vu vivre nos dix premières années de vie commune à deux, puis à trois, quatre et cinq. J'en ai versé des torrents de larmes. Bien sûr, il y a eu l'abattage du noyer qui a vu naître mon papa, jouer mes soeurs et moi, nos enfants et nos petits enfants. Et ce n'est passé sans mal. Et bien sûr, il y a tous ces problèmes de santé qui me minent le moral, les problèmes mécaniques, de genoux, de hanche, de dos qui me font enrager et ces soucis de défense immunitaire très déficiente qui me rendent très suspicieuse au moindre éternuement et à la moindre toux d'autrui. Mais il y a pire et je pense que je peux m'estimer heureuse qu'après tout "ce n'est que çà".

    Au final, une année merveilleuse sur le plan personnel et je mesure ma chance quand je vois tous ceux dont la vie est ruinée par la folie de certains débiles mentaux. 

     

  • Weekend de rêve

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    L'autre jour, C. m'a dit "Mes enfants sont venus tous les deux ce weekend pour fêter l'anniversaire de J.; c'était le bonheur absolu. Après ça, je peux mourir". 

    Je pense que j'en pourrais dire autant après ce dernier weekend si je n'avais pas tant le désir de poursuivre encore l'aventure, voir grandir les pioux, rire avec les grands et les petits, danser et chanter avec les amis et fêter la vie chaque jour du temps qu'il me reste.

    Ce weekend était juste parfait. On avait loué un gîte dans les Ardennes pour fêter nos 40 ans de mariage avec toute la tribu. L'Homme a lâché prise sur l'organisation des repas et chaque couple a pris en charge un des trois repas. Déjà rien que ça, ça changeait toute la dynamique. plus de grand maître absolu en cuisine, plein de nouveautés et d'autres manières de faire, l'Homme disponible pour autre chose (une partie de billard avec les grands, une partie de babyfoot avec les plus petits, une concentration sur l'apéro, …). J'ai adoré. 

    Premier cadeau de la soirée: un puzzle de 1000 pièces représentant une photo de notre mariage. Chacun a bien essayé d'apporter sa petite pièce tout au long du weekend mais cela s'est avéré bien plus compliqué que prévu. Qu'à cela ne tienne, je me mets au défi de le terminer avant Noël. 

    Après le risotto marrons et champignons des bois, une gageure pour 15 un vendredi soir, une fois tous les enfants couchés, deuxième cadeau. Ils ont récupéré les vieilles cassettes HI8 de notre mariage, de leur enfance, à Bruxelles et à Turin et les ont converti en mp3 et préparé un montage de deux heures. Bonheur de replonger de 30 à 40 ans en arrière, de revivre ces moments heureux qui semblent avoir eu lieu hier, juste hier.

    Le lendemain, piscine, billard, babyfoot, puzzle et l'après-midi, longue promenade en forêt, les grands devant, les petits derrière, armés de bâtons magiques, motivés par un "glaçage" façon Reine des Neiges des sorcières, vampires et autres malfaisants de la forêt, ce qui suppose un arrêt tous les 50 mètres mais nous a évité de porter sur les épaules ces apprentis sorciers aux petites jambes. Retour au chaud et nouveau plongeon dans la piscine, apéro et délicieux coquelets-purée de chou-fleur.

    Dimanche, cerise sur le dernier cadeau: un pestacle tellement drôle et émouvant que j'en pleurais. Pièce en un seul acte et quatre scènes: le cours de danse, la demande en mariage, le mariage, le service après-vente. Pour rappel, nous nous sommes disputés après le mariage, j'ai voulu qu'il me ramène chez mes parents et mon père a voulu détendre l'atmosphère en déclarant qu'il était désolé et qu'il n'y avait pas de service après-vente. Samuel dans les baskets improbables de mon père était magnifique. Jules et Lémoni déguisés en nous deux étaient craquants et Sappho en maître de cérémonie était parfaite. 

    Dernier repas, gyozas, wontons et petites billes de riz gluant fourrées au sucre de palme, à tomber…..

    Et puis ce fut déjà l'heure de partir. J'ai réussi à verser quelques larmes avant de fermer la porte. Je n'y peux rien, le bonheur absolu me gonfle le coeur et il déborde par les yeux.

  • Cousinade en Algarve

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    Après ces trois semaines de pioux à géométrie variable, prolonger le plaisir en les rassemblant tous les sept en Algarve dans la maison de Mike et Filo, les parents de Simon. Anaïs et lui nous ont invités pour y passer deux semaines avec tous les cousins et leurs parents. Seuls Quentin et Kerya ont accepté l'invitation, Maïté et Jean-Didier n'avaient pas assez de congés. Qu'à cela ne tienne, nous avons embarqué leurs filles et nous sommes descendus au Portugal tous ensemble. Trois voitures, six adultes, sept enfants et un chien. 2200 km en trois étapes. Un peu plus sans doute puisqu'on a évité Paris pour cause de JO.

    Dès la première étape, les cousins se sont retrouvés avec grand plaisir. Enfin les cinq aînés, Amalia n'avait pas encore trouvé sa place et Oona est trop petite encore. Les trois jours de voiture se sont passés beaucoup mieux qu'on ne pouvait l'espérer. Entre siestes prolongées, boîtes à histoire, dessins animés pour certains, jeux divers, arrêts pipi, le temps ne leur a pas paru (trop) long. 

    Dès l'arrivée en Algarve, on s'est partagés les tâches d'installation, de ravitaillement et surveillance des enfants puis on a plongé dans la piscine pour signer le début des vacances. 

    Je suis arrivée encore malade, sous une deuxième salve d'antibiotiques avec interdiction de me mettre au soleil à moins de me tartiner de crème solaire indice 50 voire écran total, doublé d'une trochantérite qui m'aura bien pourri la vie mais rien ne pouvait me faire plus de bien que d'être avec presque tous mes enfants et cette incroyable bande de cousins. Les voir interagir, découvrir de nouveaux pans de leur personnalité au contact des autres, progresser de manière incroyable dans la piscine, écouter leurs conversations, avoir du temps pour les câlins, les petits bisous dans le cou, apprivoiser Amalia et Oona, je ne remercierai jamais assez Simon et Anaïs de m'avoir offert ces moments-là.

    Il nous reste les photos pour nous souvenir de tous ces moments de bonheur: la piscine, la plage et les bolinhas, le resto avec Fatima, Cecile et Claire, le resto chez Anna dans la montagne, les parties de Dobble, les courses relais à la tombée du jour, la cuisine de Nonno, le concert improbable de Tom Jones, le réveil le matin aux côtés d'Amalia qui se recouche dès qu'elle me voit, les chansons pour chacun le soir, Hey Jude demandé chaque soir par Sappho et remasterisé par Sam Sam, les apéros une fois les enfants couchés, la soirée avec Jill et Patrice, l'anniversaire de Maoh….

    Quentin, Kerya, Maoh et Oona nous ont quittés après une semaine pour rejoindre Manu à une heure de là. On a poursuivi sans eux pendant encore une semaine puis nous avons repris la route avec les filles jusqu'en Bretagne où Jean-Didier est venu les récupérer à l'embarcadère pour continuer leurs vacances à l'île de Groix. Et nous sommes rentrés tous les deux, le coeur gros mais bien rempli. 

     

     

  • Oona

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    Et voilà la septième merveille du monde est née. Miss Oo7 a mis 45 minutes pour arriver sur cette planète. Elle est belle à croquer et gagne haut la main le concours de la plus coiffée des sept. Dans trois mois, on lui fait des couettes.

    Bien sûr, je n'ai pas pu me rendormir quand j'ai reçu le message de Quentin et je suis restée dans mon lit, les yeux ouverts, le coeur rempli de gratitude pour tout ce bonheur qui nous est donné.

    Elle porte le joli prénom de Oona, qui danse joliment avec celui de son grand frère Maoh. Elle est rentrée aujourd'hui de la maternité avec sa maman et nous avons pu aller la voir. Elle n'a que deux jours et on pourrait presque croire qu'elle a toujours été là. 

    Bienvenue dans cette famille, petite princesse, tes cousins sont impatients de te connaître. 

    Pendant ce temps, Sappho a perdu sa première dent et Amalia a fait ses premiers pas. 

    Pendant ce temps, Lémoni m'a refilé des poux, quelqu'un s'est servi d'un monte-charge devant notre immeuble pour voler le magnifique bonsaï de l'Homme sur le balcon et le surgélateur – bien garni sinon ce ne serait pas drôle – a rendu l'âme.

    La vie, Oona, la vie des tes grands-parents dans tout son bonheur. 

  • 2023

     

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    S'il n'y avait pas eu le départ douloureux de Michèle, cette année aura été tellement belle !

    Elle a commencé toute en merveille avec l'arrivée d'Amalia, pour tout dire la sixième merveille du monde, le 3 janvier. 

    J'ai passé le mois de janvier comme un hamster sur une roue pour essayer de finir tout ce que je voulais finir et jusqu'à la dernière seconde, j'ai donné le meilleur de moi-même. Et puis j'ai clôturé 40 ans de carrière, l'estomac noué, le coeur serré, les yeux noyés.

    Et la nouvelle vie a commencé. Il m'a fallu une ou deux semaines d'adaptation, surtout en termes de cohabitation permanente avec l'Homme, mais une fois les compteurs ajustés, un nouveau bonheur s'est installé. Je crois que ce qui m'a fait et me fait encore aujourd'hui le plus plaisir dans le nouveau format, c'est le droit de dormir longtemps. Alors bien sûr, pas tous les jours, selon les impératifs du calendrier, mais souvent. Et au bout de quelques semaines, je me suis surprise à ne plus répondre à la sempiternelle question "Comment vas-tu ?" " Bien mais fatiguée" au point que je m'énervais moi-même de cette réponse invariable. C'est fini, je ne réponds plus jamais en fonction de mon besoin de sieste. Et je trouve ça très luxueux.

    L'autre luxe est de pouvoir partir en vacances quand on veut ou presque et autant qu'on veut ou presque. Et cette année-ci, nous n'avons pas lésiné sur les kilomètres qui nous ont amenés quatre fois en Italie, seuls ou entre amis. La montagne, par deux fois, un grand étoilé transalpin, autre grand plaisir de l'année écoulée, et Venise l'incontournable.

    Et puis le coup de folie, le concert de Stavros Xarchakos, sous l'Acropole à Athènes, sans doute un des plus beaux moments de l'année si pas de ma vie, dans ce registre.

    Mais sans doute ce que je chéris le plus au monde, ce sont les moments avec les pioux, seuls ou en groupe, ces deux mois d'été avec eux, un peu, beaucoup, à la campagne, à la mer ou à Disneyland Paris. Je peux regarder inlassablement les photos sur mon téléphone ou relire les billets de ce blog qui les concernent avec délectation pour revivre ces moments-là.

    Octobre a vu ma reprise en main en termes d'activité physique et j'ai le meilleur coach de la planète. Ce n'est pas parce que  c'est mon fils que je le dis mais il est le meilleur pédagogue qui soit. Et je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin. Dommage que son père ne soit pas aussi discipliné et disposé à passer le seuil d'une salle de sport. 

    En somme, une année sous le signe de la famille, de ma tribu, de mes pioux, des amis, de la musique, du soleil, des vacances, des bouquins…. S'il n'y avait pas les petits bobos insignifiants à la main, aux genoux, aux poumons et le reste du monde qui part en sucette, 2023 a été une année magnifique !

    Et 2024 s'annonce joliment.

     

     

     

     

  • Rockin’ around the Christmas tree

     

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    Celle qu'on croyait indétrônable a pourtant dû laisser sa place à une chanson aussi vieille que moi et All I wanted for Christmas is cette année Rockin' Around the Christmas tree. 

    Ce fut à nouveau un Noël joyeux, tout le monde était de bonne humeur, les enfants étaient exemplaires, le repas était délicieux, les cadeaux merveilleux. Mamy L. a tenu le coup jusqu'à minuit et a pu profiter des desserts cette année. Jules était très fier de la salade de fruits "trop piquants" qu'il avait préparés avec Thierry et de la divine mousse au chocolat au thé matcha préparée avec sa maman. Lémoni était la princesse de la fête dans sa robe et sa cape à paillettes. Maoh est resté vaillant et sage jusqu'à une heure du matin.

    Et pour la première fois depuis bien bien longtemps, on a passé des morceaux indélébiles tels Céline Dion ou Mort Schuman et Cécile, Maïté et Anaïs se sont levées comme une seule femme pour reprendre les morceaux en choeur. Ce n'était pas du goût de tout le monde, morceaux non pas indélébiles mais débiles, trop de bruit, sourires coincés, etc…. et moi qui aurais bien voulu me joindre à la bande de chanteuses joyeuses, j'ai affiché le même sourire coincé et essayé de calmer les ardeurs auxquelles je voulais participer. All I wanted for Christmas was Rockin' Around the Christmas tree. Mais mon côté "tout le monde doit être content" me bride. Des épisodes comme celui-là, j'en ai plein ma hotte. Et j'en ai plein les bottes de mon moi-même.

    L'année prochaine, promis juré, I will let it go, let it go, let it go….

     

  • Décembre donc

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    Lundi: Sur un long weekend de 4 jours à la campagne, avec l'intention de tailler la glycine avant qu'elle ne nous échappe au printemps, petite escapade d'un jour Lille-Paris pour aller retrouver Véronique. On a bien failli rater nos trains respectifs, mais par je ne sais quel miracle, on est arrivées toutes les deux à la même heure à la Gare du Nord. Chouette journée à nous deux, malgré la pluie. Cappuccino, petit tour au Bon Marché pour un petit bain de luxe, resto chinois choisi au hasard des gouttes et jolie découverte, expo au musée Maillol: l'expo permanente de Maillol et dans un style complètement différent, une expo temporaire cette fois dédiée au peintre congolais Chéri Samba. Un peu déconcertante mais moi j'ai aimé. Et point d'orgue de la journée papote, l'apéro au Bar Hemingway du Ritz. Avant de repartir vers nos pénates respectives. 

    Mardi: Dernier jour à la campagne, on l'a  fait courte, la campagne sous la pluie, cela n'a jamais été notre tasse de thé. J'en ai profité pour ranger une étagère de la bibliothèque de notre chambre et emmener un Charles Dickens pour nos soirées au coin du feu.

    Mercredi: Lunch avec T. Elle me raconte qu'elle partira une dizaine de jours à la mer au printemps, comme elle le fait chaque année. Elle va toujours au même endroit, à Coxyde, dans un appartement face à la mer. L'immeuble a  déjà une bonne cinquantaine d'années et c'est le seul de cette plage à abriter une piscine intérieure. Mon coeur bat la chamade. C'est l'immeuble dans lequel les parents de ma meilleure amie d'enfance avaient un appartement et où bien sûr, nous avons passé des moments merveilleux, connu nos premières amours et profité de la piscine. Le temps d'un instant, j'ai perdu 50 ans et je me suis retrouvée là-bas, avec elle, nous avions 15 ans puis 16 ans. Et c'est là aussi qu'une voiture l'a fauchée à vélo, à quelques semaines de son mariage, à 21 ans…..

    Jeudi: rendez-vous chez le kiné pour ces satanés genoux. J'avoue que je suis un peu découragée, je ne vois pas vraiment d'amélioration. Mais lui a l'air optimiste. 

    Vendredi:Séance manucure-pédicure avec mes deux filles et Jules et Samuel à nouveau en congé pour cause de conférence pédagogique. Ces deux-là jouent ensemble ou séparément pendant des heures et c'est un pur bonheur de les avoir.

    Samedi: Dîner d'anniversaire pour Joséphine chez M. et C. C'est toujours un plaisir de nous retrouver tous les six. C'est parfois aussi houleux. Et ça n'a pas raté, dans le contexte de la situation au Moyen-Orient, le ton est monté. Pour une fois, ce n'est pas trop l'Homme qui l'a ramené mais M et S qui ont défendu des points de vue je suppose différents. Je dis "je suppose" parce que c'est plus fort que moi, dès que les décibels grimpent, que les joues s'enflamment, je ferme les écoutilles, voire mieux si je peux, je quitte la table. J'ai rejoint C dans la cuisine qui préparait le dessert. Joséphine a suivi. Et quand la vague est passée, nous sommes revenues à table avec les desserts. Dieu que je déteste les prises de bec de ce type. Le pire, c'est que je n'ai aucun avis sur la question, je ne vois que des gens qui souffrent et je me fous éperdument de donner raison à l'un ou tort à l'autre ou encore d'essayer d'expliquer le pourquoi du comment de ces situations. 

    Dimanche: C'est le jour du Grand Saint. A nouveau le plaisir était au rendez-vous. Même les deux grands qui nous donnent l'impression de douter de son existence m'ont tout l'air d'avoir complètement rangé leurs doutes au placard pour ces quelques jours où St Nicolas a visité toutes les maisons qui l'attendaient. Et pour l'Homme et moi, le plaisir d'accueillir tous nos enfants autour de la table. 

    Jules, Sam et Maoh sont restés dormir pour passer la journée de lundi chez nous. 

    Pas de bol, en fin de journée, l'Homme donnait des signes de fièvre du dimanche soir. Et le lendemain, se testait positif au Covid. Bonheur !

  • Et ça continue

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    Lundi: Je poursuis l'entrainement avec Quentin et je suis super fière et contente à la fois.J'enchaîne avec le repas du soir de Mamy parce que l"Homme est retenu dans une assemblée générale de copropriété pour ma maman. Chacun s'occupe de la mère de l'autre en d'autres termes. C'est plutôt inédit mais c'est pas mal non plus. Il est un fait indéniable qu'il a des compétences bien supérieures dans le domaine de gestion de copropriété. Et je ne suis pas trop mauvaise en empathie quatrième âge.

    Mardi: C'est une journée pour moi ou du moins une bonne partie de journée. Je rejoins petite Anne pour un lunch précédé d'un massage dont elle a le secret. Moi qui ne suis pas fan, voire même plutôt réticente à confier mon corps aux mains expertes en la matière, je ne sais pas pourquoi mais avec elle, tout cela parait simple. Elle doit avoir un don. Elle a commencé par un massage de la voûte plantaire et elle a mis – c'est le cas de le dire – tout de suite le doigt sur une zone sensible. Quand je lui ai demandé à quoi cela correspondait, elle m'a pointé le côlon. Et quelle est la partie de mon corps la plus sensible ? En plein dans le mille !

    Mercredi: Après-midi Jules et Samuel. L'Homme est allé me les chercher à l'école et me les ramener avant de filer chez sa maman. Ils ont mangé puis joué. Sappho les a rejoint après la piscine. On les a emmenés manger une glace tellement il faisait encore beau. J'ai découvert que le marchand de glaces habite la maison où Verlaine a tiré sur Rimbaud. C'était à l'époque un hôtel à deux pas de la Grand Place mais les murs sont toujours identiques. Sur la Grand Place justement, les lauréats de l'Université Libre de Bruxelles fêtaient leur réussite en toge et toque de remise de diplôme. Les questions allaient bon train et c'était amusant de les voir se projeter dans cet avenir un peu lointain tout de même.

    Jeudi: Lunch avec six de mes anciens collègues que je n'avais plus vus depuis mon départ le 1 février. Un pur bonheur. Je les ai retrouvés comme si c'était hier et je regrette que les lunches passent si vite. Et je pense qu'eux aussi étaient contents de me revoir. Soirée théâtre avec J. et S.. Pièce peu convaincante malgré le plaisir de les voir.

    Vendredi, samedi, dimanche: Courses, repassage, s'occuper de sa maman, prendre en charge l'un ou l'autre petit pendant quelques heures, une journée entière ou une nuit, notre routine de weekend "calme". 

    Lundi: Dîner chez J et S, trois fois rien et mille fois tout ou l'art de prendre trois ingrédients et d'en faire une merveille. Chez elle, c'est un don…. Et puis soudain ce nouvel attentat terroriste dans la soirée. Mon portable vibre deux fois et malgré les bonnes manières à table, je sens que je dois le sortir de mon sac. L'un vient de Swiss'Sis qui se demande "si tout va bien pour nous ?" et l'autre d'Anaïs beaucoup plus en mode panique "C'est quoi ce bordel place Sainctelette ?". Cet attentat qui ravive chez elle tout ce contre quoi elle lutte pour garder le niveau de ses angoisses dans des limites acceptables lui permettant de fonctionner au quotidien. Le travail immense qu'elle accomplit sur elle-même pour grignoter du terrain sur son anxiété est pulvérisé en deux coups d'arme à feu. Et je désespère de ne pouvoir l'aider.

    Mercredi: Aller chercher les garçons à l'école, les ramener à leur mère, filer chez sa maman puis rendez-vous chez l'ophtalmo pour tous les deux. Le verdict attendu est tombé, mon oeil qui voit de loin est toujours dans les mêmes dispositions, mon oeil qui voit de près se presbytise un peu et me voilà bien obligée de faire comme tout le monde (ou presque) et chausser des lunettes sur le nez si je veux encore lire avec plaisir le soir (seulement le soir, si si). Bon ben, j'aurai tenu 20 ans de plus que la moyenne, c'est déjà pas si mal. J'aurai un truc en plus à chercher un peu partout dans la maison, outre le téléphone et les clés.

    Jeudi: Petite intervention chirurgicale chez la dermato. J'ai le choix: on enlève tout tout de suite et 4 points de suture ou on fait une biopsie avec un seul point puis on analyse et on voit. Evidemment, pas trop courageuse, j'opte pour la biopsie. Je pense surtout que j'ai les deux filles le soir même pour 4 nuits, vu le déménagement de leurs parents dans leur nouvelle maison, dont une petite farfadette qui se fait porter comme un poids mort pour un oui ou pour un non. Et ce sera encore moins compatible avec 4 points.

    Vendredi, samedi: Et voilà c'est le weekend du grand déménagement. Ils l'auront attendue cette maison-là. Ils sont "dessus" depuis avril et aucune embûche ne leur aura été épargnée. Ils sont contents. J'ai emmené les filles voir l'appartement vide, je pense que c'était important de faire la transition, surtout pour la farfadette. Et le samedi, découvrir la nouvelle maison, mais encore gonflée de caisses et de cartons. Difficile pour un petit bout de se projeter là. Au moins elle a vu que Coton le chat était là. 

    Dimanche: Maïté a soufflé ses 36 chandelles chez nous avec le clan et ça leur a fait du bien, je pense, malgré l'immense fatigue. Ce soir, les filles rentrent dans leur nouveau nid et ce sont les garçons qui prennent la relève pour la première semaine des vacances de Toussaint. 

  • La reprise en octobre

     

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    Lundi: Après avoir passé une nuit à l'hôtel "Swiss Sis", toujours aussi bien tenu, on a repris la route. Dernière ligne droite avant la fin de ces merveilleuses vacances et une rentrée sur les chapeaux de roue. Le fait de faire tout ce trajet en voiture a un effet quelque peu thérapeutique. On métabolise tout le bonheur engrangé et on prend des forces mentales pour les semaines chargées à venir. Au fil de la remontée vers le nord, le paysage change graduellement, le temps aussi – bien que quelque peu cette fois -, et on enfile mentalement nos tenues de parents, grands-parents, enfants, amis, gestionnaires de 1001 détails. Sur la route, Maïté nous invite à venir manger chez eux et nous acceptons, contents de les revoir eux et les filles. 

    Mardi: Prise de sang à la première heure. Retour à la maison pour un petit café et je prends mon courage à deux mains pour rejoindre mon coach de fils à la salle de sport. Je lui ai promis qu'au retour de vacances, je me reprendrais moi aussi en main. A ma grande surprise, je ne suis pas aussi découragée que je ne le craignais et je me surprends même à aimer courir sur un tapis qui ne mène nulle part. L'Homme vient me chercher et on file remplir le frigo avant mon rendez-vous chez la kiné pour une nouvelle série de séances de mobilisation du doigt. Et on finit la journée par un concert du dernier survivant du Buenavista Social Club, Eliades Ochoa. Pur plaisir.  Si ça, c'est pas une reprise d'enfer…..

    Mercredi: Katia venait à la maison pour la séance mensuelle de manucure pédicure. On devait être trois, l'Homme, Maïté et moi. On s'est retrouvés à 11. Quentin, Kerya et Maoh ont débarqué dès le  matin. Quentin est allé chercher Jules et Sam à l'école parce que les grands-parents bis étaient partis plus tôt que prévu en vacances. Du coup Sappho nous a rejoints après la piscine. Et comme Amalia avait de la température, Anaïs est venue avec elle dès le matin, rejoindre la troupe des télétravailleuses aux mains et pieds soignés. Swiss Sis avait débarqué le matin même à Bruxelles pour une formation de trois jours et je lui avais proposé de passer à la maison entre la fin de la formation et le dîner organisé à deux pas de chez nous. Elle pensait se poser dans un endroit un peu calme, c'était pas tout à fait ce qu'elle avait imaginé mais en même temps, voir le temps d'une petite heure cette petite troupe remuante ne devrait pas lui avoir déplu.

    Jeudi: Nouvelles séances avec Quentin et avec la kiné. Journée plus calme en apparence. J'en profite pour repasser la montagne de linge post-vacances. 

    Vendredi: C'est au tour de ma belle-soeur de partir en vacances. L'Homme la conduit elle, le chien et des bagages pour 3 mois à la mer. Il s'occupera de sa maman pendant les deux semaines qui viennent. Matin, midi et soir. Mais c'est moi qui, après les rendez-vous esthéticienne et coiffeur (faut ce qu'il faut), ouvre le feu ce soir puisqu'il ne sera pas de retour. Je reste auprès d'elle une petite heure puis rejoint maman, Swiss Sis et Sis'Cile pour un repas un peu festif avant le retour de Swiss Sis vers son Vaud et son mari.

    Samedi: Quentin, Kerya et Maoh ont fait quelques courses en ville et sont venus déjeuner. Plus tard dans l'après-midi, Maïté et JD sont passés avec les filles. Ces moments que j'aime. Le soir, l'Homme a ramenés les premiers avant de filer chez sa maman et moi je suis partie retrouver la mienne pour un concert de musique baroque.

    Dimanche: J'ai accompagné l'Homme pour le petit déjeuner de sa maman, puis nous avons été prendre un cappuccino chez J et S avant de rejoindre tout le clan chez Anaïs et Simon qui nous invitaient pour un brunch. Rien que du bonheur. Quentin a remplacé son père chez Mamy le midi, histoire de le laisser souffler un peu. 

    Et voilà comment cette première semaine a filé. Dans un tourbillon dont, pour rien au monde, je ne me plaindrais.