Catégorie : C’est de saison

  • Rock and drôle

     

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    Six semaines de pioux à la campagne. A raison de trois, cinq ou six à la fois. Selon les semaines. C'est rock and drôle. La première semaine, ils étaient trois. Deux frères et une cousine. J'avais préparé un paquet d'activités, me disant que ces trois là se retrouvaient dans cette configuration pour la première fois et que c'était pas gagné. Et bien pas du tout. Ils ont passé une semaine extraordinaire. Le plus grand s'occupait des deux plus petits ou les laissait jouer ensemble un petit temps. A aucun moment, je n'ai dû sortir de jeux de mon sac à malices.

    La deuxième semaine, c'était un peu plus compliqué. L'aînée rentrait d'un camp de Baladins et comme tous, dans ces cas-là, a été envahie par le blues de l'atterrissage le premier jour. Au grand dam de son cousin qui n'attendait qu'elle pour que les vraies vacances commencent. Heureusement, le deuxième jour, le bonheur de la cousinage a repris le dessus. Mais malgré tout la différence d'âge entre l'aînée (8 ans) et le plus petit de cette troupe (4 ans) s'est fait sentir. Le matin, ils arrivaient à jouer seuls, l'après-midi j'ai sorti mes cartes. 

    La troisième semaine, numéro 6 est arrivée. Ses deux ans et demi ne l'ont aucunement empêchée de se mêler à la bande. Elle n'a eu visiblement aucune intention de se laisser écarter."Ma aussi" était sa devise. 

    Pendant ce temps, l'Homme assure les courses, les repas et réussit à consacrer un peu de temps au jardin et à la remise en état des volets. Il n'a peut-être plus 20 ans ni 30 mais il assure bien. Moi j'arrive même à nettoyer un peu la maison et je garantis le repassage de tout ce beau monde. 

    C'est rock and drôle parce que oui, c'est fatigant et en même temps, il ne se passe pas un jour où je suis reconnaissante à mes enfants de me laisser les leurs tout ce temps parce que oui, c'est tellement drôle. Même quand je me fâche, je ris in petto. Enfin, pas toujours, mais presque.

    Pour six, l'organisation devient quasi militaire.

    Chaque matin, six sets de vêtements sont prêts, histoire d'éviter les choix personnels du t-shirt qui est bien sûr l'avant-dernier de la pile qui, ça ne ratera pas, s'écroulera comme un château de cartes. Et ça, multiplié par 6 tous les jours, non merci. Chaque matin, c'est petit déjeuner tartines confiture. Oui mais, ils ont le choix entre beurre, pas beurre, confiture de reine-claudes, gelée de pommes, gelée de mûres, gelée de groseilles. Et bien sûr, à chaque tartine, la commande change. Puis il y a ceux qui ne répondent pas tout de suite, la tête encore dans les nuages, ceux qui changent d'avis alors que j'ai déjà commencé à beurrer – non pas beurre -, ceux qui veulent de la gelée de pommes sur le côté gauche de la tartine et de la reine-claude sur le côté droit, ceux qui veulent la même chose que l'autre – mais moi j'ai déjà oublié -, etc….

    Chaque matin et chaque soir, il y a le brossage des dents et la guerre des dentifrices – "c'est le mien qu'il a pris", "j'arrive pas à pousser", "je trouve pas mon dentifrice", "elle a pris ma brosse à dents". Celui qui combine le pipi et le brossage de dents, celle qui part systématiquement dans la chambre pour se brosser les dents, celui qui est trop petit pour cracher dans l'évier et qui en met partout, celui qui poursuit les autres avec sa brosse à dents électrique.

    Chaque soir, il y a le choix de l'histoire à raconter et la place à se faire sur les genoux, à côté de moi ou derrière moi. Chaque soir, le choix de la chanson pour chacun et les autres qui m'aident pour les paroles quand je cale, ou ceux qui musent un autre air pour me distraire. Chaque soir, les doudous à trouver, les gourdes à remplir.

    Et du matin au soir, des jeux d'intérieur, des jeux d'extérieur, des jeux d'eau, des jeux de rôles, des courses, des moments d'ennui, des dessins animés les jours de pluie. 

    Bref, bien fatigant mais bien rigolo aussi. 

    On est rentrés pour fêter l'anniversaire de Quentin ce mercredi et celui de Maoh dimanche. Pour ramener Sappho et Lémoni qui partent pour l'ile de Groix. Pour permettre à Jules de faire les examens préopératoires avant l'amygdalectomie de la semaine prochaine. 

    On retourne à la campagne dimanche soir avec deux enfants seulement. Les deux doigts dans le nez, ça. Enfin pas devant les enfants tout de même 😉

  • Et avril s’enfuit

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    Je n'ai pas vu le temps passer. Depuis mon dernier billet, j'ai subi une intervention chirurgicale. Sans gravité au final mais je suis toujours stressée dans les moments qui précèdent. J'ai une gratitude infinie pour l'infirmière qui m'a pris la main quelques instants avant l'anesthésie. Elle a perçu mon angoisse que j'essayais de maîtriser, sans pour autant la nier. Mais on n'imagine pas à quel point un petit geste comme celui-là peut faire la différence. Tout s'est bien passé et j'attends maintenant les résultats de l'anapathologie. 

    Les travaux dans la cuisine se poursuivent tant bien que mal. L'Homme fait et défait et refait jusqu'à ce qu'il soit satisfait et ça prend du temps.

    Mon cousin a commencé une semaine de radiothérapie et je pense à lui tout le temps.

    On a fêté notre anniversaire de mariage dans un restaurant gastronomique. Des places se sont libérées et nous avons prévenu J et S. Ils habitent juste à côté et ils nous ont rejoints au pied levé. C'était inespéré et très sympa.

    Et puis, on a vécu un weekend pascal enchanteur. L'anniversaire de l'Homme d'abord qu'il a voulu fêter toute la journée. La chasse aux oeufs ensuite, entre deux averses. 

    Le soir-même, on est rentrés à la maison faire nos valises pour Venise. 

    Et voilà, on y est enfin. Depuis mardi soir. On recharge nos batteries en terrasse et bouquins avant de se mettre en route en mode expo, crapahutage et restos. Le bonheur.

     

  • En janvier, restons couchés

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    L'année avait pourtant bien commencé. Choucroute et concert du nouvel An. Les traditions ont la saveur du bonheur et des moments de retrouvailles. On a terminé par un gâteau au chocolat peu alléchant chez Mamy L avec les enfants, Lémoni et Maoh. Elle était bien.

    Et puis trois jours après, la situation s'est subitement dégradée. Grosse infection pulmonaire, intense faiblesse, mise sous assistance respiratoire. Mais elle a souhaité rester à la maison et refuse tout acharnement thérapeutique. Je comprends. Elle n'a aucune envie de revivre son parcours du combattant de 2017. Mais son état de faiblesse la prive de toute l'autonomie relative qu'elle avait entre ses quatre murs et il convient de ne pas trop la quitter. On a convenu de partager entre nous, sa fille, l'Homme et moi, la journée auprès d'elle. La nuit, nous avons trouvé quelqu'un qui la veille. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a les jours "sans" où le médecin prescrit les anxiolytiques et des comprimés morphiniques si nécessaire pour l'aider à respirer et où on pense qu'elle ne passera pas la nuit et les jours "avec" où elle dit avoir bien dormi, avale quelques cuillères en plus et parvient encore à nous épater. Un jour comme aujourd'hui où je lui dis "Mamy, ce matin, j'ai défait la moitié du sapin" et où elle me répond "les éléphants aiment manger le sapin". Je n'étais même au courant et interloquée, je vérifie. Et tout à fait, Mamy, il a même été conseillé à ceux qui se débarrassaient de leur sapin de l'apporter au zoo. Les branches de sapin sont des bonbons pour les éléphants.

    Bien entendu, l'Homme et moi, on se voit moins puisqu'on se relaie, ma belle soeur devant travailler ou télétravailler selon les jours. Mais on arrive à intercaler quelques moments pour nous, comme un resto pour mon anniversaire, un concert avec Mamy B. ou un goûter avec la tribu pour nous fêter JD et moi. 

    Petit contretemps, je me réjouissais d'accueillir Jules, SAmSam et Amalia ce weekend mais ils étaient malades, probablement grippés et la mort dans l'âme j'ai dû renoncer à les prendre, pour ne pas choper le moindre virus que j'aurais bien évidemment refilé comme une patate chaude à Mamy L. Résultat, les parents de Simon les ont accueillis tout le weekend et ont attrapé la patate chaude au vol :-(.

    Ah oui, et pour encore mieux gâcher janvier, j'ai fait une deuxième infiltration dans les lombaires, sans le moindre petit succès. 

    D'accord, j'ai eu la fève trois fois cette année. Mais j'aurais donné mes couronnes et mon royaume pour éviter ces tristes moments.

     

     

     

  • Eté es-tu là ?

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    Lundi: Réveil tôt ce matin. L'entreprise qui avait réalisé les travaux de façade de l'immeuble vient enfin réaliser les finitions. Ces petits détails que personne ne voit mais qui n'échappent pas à l'oeil de lynx de  l'Homme qui, bien sûr, ne laisse rien passer. Je l'abandonne à midi et part déjeuner avec Yasmina. Je continue à proposer à une quinzaine de collègues de se retrouver le temps d'un lunch, pour se mettre à jour et pour le plaisir de les voir encore. Bien sûr, ces déjeuners s'espacent un peu, vu notre agenda chargé de pensionnés heureux, mais je les revois toujours avec délices. Et je crois qu'elle aussi parce qu'elle a joué les prolongations au mépris des horaires habituels. Puis je suis allée faire cette prise de sang de contrôle, histoire de voir si mon immunité s'est renforcée suite au deuxième vaccin de protection contre la pneumonie. Et le soir, nous avons ouvert l'été avec un premier barbecue de l'année chez Anne et Guido. Par contre, je n'avais plus autant mangé depuis longtemps.

    Mardi: Maïté est venue télétravailler à la maison puisque Katia était là nous faire de jolies mains et jolis pieds couleur d'été avant de prendre des vacances bien méritées avec son fils et ses enfants qui arrivent demain du Brésil pour tout le mois. Elle était aux anges et moi pour elle. Le soir, j'ai enfin pris ce rendez-vous chez l'ostéopathe qui s'est penchée sur mon dos pendant plus d'une heure. Cela fait deux mois que je traîne ces douleurs lombaires qui m'épuisent. J'espère qu'elle m'aura aidée. L'Homme m'a patiemment attendue et nous avons pris la route de la maison-jardin.

    Mercredi: Comme toujours lorsque nous sommes là, nous avons travaillé dans le jardin et dans la maison sans vraiment prendre le temps de s'asseoir. J'ai cueilli les framboises qui ne demandaient que ça et je les ai transformées en coulis pour les yaourts et les glaces éventuelles de la semaine prochaine. Nous avons également pris contact avec un médecin des arbres qui va venir ausculter le noyer centenaire que nous aimons tant mais qui se creuse de plus en plus et dont le risque potentiel de chute fait peur à tout le monde. Si ce médecin pense qu'il ne sert à rien de faire de l'acharnement thérapeutique, on se résoudra à l'abattre mais la mort dans l'âme. Des larmes en perspective.

    Jeudi: Une matinée encore sur place et retour à Bruxelles pour le dîner d'anniversaire de Cat dans un resto spécialisé en viande. Dîner au jardin très sympa, très bon. Dommage qu'à nouveau l'Homme ait réagi de manière violente lors d'une altercation avec Joséphine sur ….. le bien-fondé des statines. Franchement, il y a des fois où je ne comprends pas la nécessité de se gâcher la soirée pour des sujets aussi peu importants. 

    Vendredi: Une journée d'entretien: fitness en salle où j'ai le plaisir de retrouver mes filles qui terminent leur séance au moment où j'arrive et petit café avec le coach, fils de l'une, frère des deux autres et coach des trois. Il ne manquait que le père récalcitrant aux salles de sport. Dommage, il ne sait pas ce qu'il rate. Après-midi soin visage, couleur et brushing et soirée à l'opéra pour la dernière de la saison: Turandot de Puccini. Pas le grand enthousiasme mais pas moche non plus. Mes problèmes de dos sont descendus dans la jambe. Je suppose qu'ils suivent le tracé du nerf sciatique.

    Samedi: Anniversaire de la jolie Sappho. Sept ans déjà. Tout le monde au complet autour d'elle, elle a soufflé ses bougies et ouvert chaque cadeau avec un sourire radieux. Retour à la maison et repos.

    Dimanche: La saison des pioux est ouverte. Dès demain, on accueille pour commencer Sam Sam, Amalia et Lémoni et dès mardi, on emmène ce petit monde à la maison-jardin. Les autres pioux suivront au gré des allers et venues pendant les trois semaines qui viennent. L"été est enfin là.

  • De mauvais poil

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    En bonne disciple de Samson, j'ai toujours mis ma force dans mes cheveux. Ou plutôt pouvoir de séduction. Pas tant séduction des autres mais séduction de moi-même ou pour le dire autrement, ma confiance en moi est directement proportionnelle au shampooing-brushing. 

    Un moment de déprime, un coup de mou, un shampoo et ça repart. 

    Mais voilà, les grossesses, la baisse d'hormones, la chère ménopause et un capital génétique d'alopécie androgénique (merci maman, bonne-maman and co) ont entraîné la chute de cette partie de mon anatomie. Et je suis presque terrorisée à l'idée de me retrouver sans un poil sur le caillou comme ma belle-mère ou en sous (effec)tifs comme ma maman ou tant de femmes entre mon âge et le sien. Parce que oui, c'est effectivement très courant. Quand on est au balcon au théâtre et qu'on attend le lever de rideau, j'ai sous les yeux un parterre de crânes féminins largement clairsemés. Et non, ce n'est pas la repousse de cheveux blancs qui encadrent la raie au milieu, c'est bien la raie au milieu qui tient plus du boulevard que de la ruelle. 

    Je mène toutes les batailles que je peux – les compléments alimentaires comba-tifs, les masques à l'huile de ricin (plus gras, tu meurs), etc…. – et oui, ça marche sur les cheveux existants, ils sont beaux, en bonne santé, mais là où Tchernobyl est passé, plus rien ne repousse. 

    Alors je donne le change en gonflant un peu ce qui reste mais le miroir, mon beau miroir, me dit cruellement la vérité et que lutter contre l'alopécie, c'est peigne perdu. 

    Mais bon, vanité des vanités, rien de nouveau sous le soleil, comme disait le sage que je ne suis pas.

  • Rockin’ around the Christmas tree

     

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    Celle qu'on croyait indétrônable a pourtant dû laisser sa place à une chanson aussi vieille que moi et All I wanted for Christmas is cette année Rockin' Around the Christmas tree. 

    Ce fut à nouveau un Noël joyeux, tout le monde était de bonne humeur, les enfants étaient exemplaires, le repas était délicieux, les cadeaux merveilleux. Mamy L. a tenu le coup jusqu'à minuit et a pu profiter des desserts cette année. Jules était très fier de la salade de fruits "trop piquants" qu'il avait préparés avec Thierry et de la divine mousse au chocolat au thé matcha préparée avec sa maman. Lémoni était la princesse de la fête dans sa robe et sa cape à paillettes. Maoh est resté vaillant et sage jusqu'à une heure du matin.

    Et pour la première fois depuis bien bien longtemps, on a passé des morceaux indélébiles tels Céline Dion ou Mort Schuman et Cécile, Maïté et Anaïs se sont levées comme une seule femme pour reprendre les morceaux en choeur. Ce n'était pas du goût de tout le monde, morceaux non pas indélébiles mais débiles, trop de bruit, sourires coincés, etc…. et moi qui aurais bien voulu me joindre à la bande de chanteuses joyeuses, j'ai affiché le même sourire coincé et essayé de calmer les ardeurs auxquelles je voulais participer. All I wanted for Christmas was Rockin' Around the Christmas tree. Mais mon côté "tout le monde doit être content" me bride. Des épisodes comme celui-là, j'en ai plein ma hotte. Et j'en ai plein les bottes de mon moi-même.

    L'année prochaine, promis juré, I will let it go, let it go, let it go….

     

  • Décembre donc

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    Lundi: Sur un long weekend de 4 jours à la campagne, avec l'intention de tailler la glycine avant qu'elle ne nous échappe au printemps, petite escapade d'un jour Lille-Paris pour aller retrouver Véronique. On a bien failli rater nos trains respectifs, mais par je ne sais quel miracle, on est arrivées toutes les deux à la même heure à la Gare du Nord. Chouette journée à nous deux, malgré la pluie. Cappuccino, petit tour au Bon Marché pour un petit bain de luxe, resto chinois choisi au hasard des gouttes et jolie découverte, expo au musée Maillol: l'expo permanente de Maillol et dans un style complètement différent, une expo temporaire cette fois dédiée au peintre congolais Chéri Samba. Un peu déconcertante mais moi j'ai aimé. Et point d'orgue de la journée papote, l'apéro au Bar Hemingway du Ritz. Avant de repartir vers nos pénates respectives. 

    Mardi: Dernier jour à la campagne, on l'a  fait courte, la campagne sous la pluie, cela n'a jamais été notre tasse de thé. J'en ai profité pour ranger une étagère de la bibliothèque de notre chambre et emmener un Charles Dickens pour nos soirées au coin du feu.

    Mercredi: Lunch avec T. Elle me raconte qu'elle partira une dizaine de jours à la mer au printemps, comme elle le fait chaque année. Elle va toujours au même endroit, à Coxyde, dans un appartement face à la mer. L'immeuble a  déjà une bonne cinquantaine d'années et c'est le seul de cette plage à abriter une piscine intérieure. Mon coeur bat la chamade. C'est l'immeuble dans lequel les parents de ma meilleure amie d'enfance avaient un appartement et où bien sûr, nous avons passé des moments merveilleux, connu nos premières amours et profité de la piscine. Le temps d'un instant, j'ai perdu 50 ans et je me suis retrouvée là-bas, avec elle, nous avions 15 ans puis 16 ans. Et c'est là aussi qu'une voiture l'a fauchée à vélo, à quelques semaines de son mariage, à 21 ans…..

    Jeudi: rendez-vous chez le kiné pour ces satanés genoux. J'avoue que je suis un peu découragée, je ne vois pas vraiment d'amélioration. Mais lui a l'air optimiste. 

    Vendredi:Séance manucure-pédicure avec mes deux filles et Jules et Samuel à nouveau en congé pour cause de conférence pédagogique. Ces deux-là jouent ensemble ou séparément pendant des heures et c'est un pur bonheur de les avoir.

    Samedi: Dîner d'anniversaire pour Joséphine chez M. et C. C'est toujours un plaisir de nous retrouver tous les six. C'est parfois aussi houleux. Et ça n'a pas raté, dans le contexte de la situation au Moyen-Orient, le ton est monté. Pour une fois, ce n'est pas trop l'Homme qui l'a ramené mais M et S qui ont défendu des points de vue je suppose différents. Je dis "je suppose" parce que c'est plus fort que moi, dès que les décibels grimpent, que les joues s'enflamment, je ferme les écoutilles, voire mieux si je peux, je quitte la table. J'ai rejoint C dans la cuisine qui préparait le dessert. Joséphine a suivi. Et quand la vague est passée, nous sommes revenues à table avec les desserts. Dieu que je déteste les prises de bec de ce type. Le pire, c'est que je n'ai aucun avis sur la question, je ne vois que des gens qui souffrent et je me fous éperdument de donner raison à l'un ou tort à l'autre ou encore d'essayer d'expliquer le pourquoi du comment de ces situations. 

    Dimanche: C'est le jour du Grand Saint. A nouveau le plaisir était au rendez-vous. Même les deux grands qui nous donnent l'impression de douter de son existence m'ont tout l'air d'avoir complètement rangé leurs doutes au placard pour ces quelques jours où St Nicolas a visité toutes les maisons qui l'attendaient. Et pour l'Homme et moi, le plaisir d'accueillir tous nos enfants autour de la table. 

    Jules, Sam et Maoh sont restés dormir pour passer la journée de lundi chez nous. 

    Pas de bol, en fin de journée, l'Homme donnait des signes de fièvre du dimanche soir. Et le lendemain, se testait positif au Covid. Bonheur !

  • Quel cirque !

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    Du pain et des jeux. En l'occurence du pop corn et des numéros. De cirque.

    Si l'expression latine d'origine est plutôt péjorative, je veux néanmoins l'utiliser dans un sens plus ludique, concentré du plaisir éprouvé ce dimanche lors de cet après-midi en famille au cirque. 5 enfants de 2 à 6 ans, 5 adultes de 31 à 66 ans, tous bon public. La palme d'or du plaisir allait à l'adulte de 31 ans et au petit bouclé blond de presque 6 ans qui riaient tous deux du fond du coeur aux facéties du clown Angelo. Jules et Sappho, tous deux élève et ex-élève de l'école du cirque ont écarquillé les yeux et bé la bouche (les puristes du petit Grévisse ou du Bescherelle, passez votre chemin, je sais que béer est un verbe défectif mais j'aimais bien cette nouvelle version) devant les prouesses extraordinaires des acrobates aériens, vertigineux ou poétiques et des équilibristes casse-cou. 

    Mes yeux n'ont pas arrêté d'aller et venir entre les numéros présentés et le regard émerveillé de mes pioux. J'adore cette magie de deux heures qui fait pétiller les yeux. 

    Quand on a repris le chemin vers la voiture, nous avons coupé par un raccourci qui traversait le campement des artistes et leur longue rangée de caravanes, les unes plutôt luxueuses, les autres beaucoup moins. Certains artistes fumaient une petite cigarette, un manteau terne jeté sur leur tenue de scène pailletée, en attendant la reprise de la séance du soir. Et je me suis souvenue. J'ai repensé à mes 15 ans quand ce même cirque campait le long de l'hôpital où travaillait ma maman, sur le chemin que j'empruntais matin, midi et soir pour aller à l'école. Je me souviens de m'être enflammée pour un acrobate, un peu moustachu et même pas beau, et lorsque j'ai fini par repérer la caravane qu'il habitait, je n'ai cessé d'espérer le croiser à chacun de mes passages. Puis le cirque a repris la route, moi j'ai trouvé une petite caravane miniature bleue comme la sienne dans un magasin de Dinky Toys et je l'ai gardée précieusement. J'ai complètement oublié l'artiste mais la caravane, je l'ai toujours …..

  • L’été des pioux

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    On aura passé tout l'été avec un peu, beaucoup de pioux, passionnément, à la folie et jamais pas du tout. On aura commencé le début des vacances à la maison-jardin avec Lémoni seule, exemptée de crèche avant la rentrée en maternelle en septembre. C'était à peu près la seule semaine de juillet où il a fait vraiment beau. N'avoir qu'elle était du pur bonheur. Elle a partagé son temps entre la coquille piscine, les bulles de savon, la musique et la chasse aux cossinnelles et aux mouches.

    Après un stage à la ferme, sa soeur l'a rejointe la deuxième semaine. Mamy est venue aussi pour quelques jours. Le temps de participer à la fête des noces d'or de F. et P. et de faire quelques pots de gelée de cassis, avec l'aide des deux filles. 

    Les garçons et mini Amalia étaient au Pays de Galles pour deux semaines. Maoh ne quitte pas encore ses parents.

    Après un court retour à Bruxelles, on a repris les garçons cette fois, à leur retour d'Angleterre et Maïté et JD nous ont ramené les filles le lendemain. Malheureusement le beau temps n'a plus été de la partie et la gestion des quatre a été quelquefois plus difficile puis Anaïs est arrivée en renfort avec Amalia puis Simon quelques jours plus tard, même si en télétravail comme Maïté. 

    Nouvelle parenthèse à Bruxelles pour fêter les deux ans de Maoh puis les 93 ans de Mamy L. et départ pour un séjour à la mer d'une semaine. Cette fois, tous les enfants étaient là et cette semaine a été tellement intense tant en termes de fatigue que de bonheur absolu qu'au retour j'ai pleuré pendant une petite heure comme un enfant qui pleure parce que c'est déjà fini….. 

    On termine ces vacances comme on les a commencées, avec les deux filles, à la maison-jardin où il fait à nouveau plein soleil. On rentre mardi prochain et tout le monde se prépare à la rentrée. L'entrée en primaire pour Sappho et l'entrée en maternelle pour Lémoni. 

    Après nous partirons en vacances tous les deux et j'adorerai ce moment là aussi. Mais tant qu'ils voudront passer des vacances avec nous, moi je signe des deux mains pour l'été prochain.

    Que fait l'Homme pendant que j'écris ce billet ? Il surfe sur des sites immobiliers à la recherche d'une maison à la mer en Belgique…. Lui qui jurait qu'il n'y mettrait plus jamais les pieds, il faut croire que ces vacances lui ont tourné la tête.

  • Première semaine de vacances

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    Je dis çà mais c'est une vue de l'esprit. La première semaine de juillet n'est plus vraiment la première semaine de vacances. Nous, on est maintenant en vacances toute l'année. Et nos pioux scolarisés ne sont même plus en vacances dès le 30 juin, ils se trainent une dernière semaine jusqu'au 7 juillet. Dans certaines écoles, ils poussent le bouchon jusqu'à leur donner congé l'après-midi pour que les maîtresses puissent ranger les classes mais par contre, pas question de partir en vacances dès le 1 juillet.

    Mais ceci dit, nous on a bien commencé le mois de juillet.

    Samedi: on a passé la journée en cuisine tous les deux pour recevoir les "amis du badminton", ceux avec qui les plaisirs de la table sont les plus intenses et ce fut une bien belle soirée. Exquise tant dans l'assiette (en toute modestie 😉 ) qu'autour de la table. Ma jolie nappe malgache de Noël n'a pas apprécié par contre la tache de vin dont on l'a gratifiée. On a tout de suite couvert la tache avec du gros sel mais j'ai appris ensuite que c'est la dernière chose à faire car le sel fixe les pigments. Après dix lavages, la tache est toujours là…. 🙁

    Dimanche: Sappho fête son anniversaire avec ses copains cette fois et Lémoni est donc venue chez nous avec Sam Sam, Amalia et leurs parents. Et le soir, Sappho, ses parents et Jules nous ont rejoints pour terminer le boeuf bourguignon de la veille. Inutile de dire que même si je n'avais dormi que 5 heures la nuit précédente, je raffole de ces moments-là. Il ne manquait que Quentin, Kerya et Maoh.

    Lundi: Lunch avec petite Anne, toujours le même bonheur de la retrouver. On s'est demandé à quel moment on s'était retrouvées, des années après la fin de nos études, et on n'est pas parvenues à mettre une date, une période sur ce moment-là. Mais toujours est-il que cela fait bien 20 ans que l'on se retrouve toutes les 4-6 semaines pour un lunch voire plus. Après le lunch, la fatigue était si forte que j'ai lâché prise et accepté de faire une exceptionnelle petite sieste.

    Mardi: Rendez-vous le matin avec la dame de l'agence immobilière pour régler les derniers détails de la mission de vente de l'appartement de maman que nous lui confions. J'espère que cette fois-ci ça marchera. A midi, nouveau lunch, cette fois avec deux ex-collègues et j'ai passé un moment délicieux. Le boulot ne me manque vraiment pas mais les collègues, oui, vraiment.

    Mercredi: Soldes pour l'Homme. Il se contente d'une belle paire de chaussures. Il faut dire qu'on a fait le plein de chemises il y a à peine un mois. Soirée déclaration d'impôts pour maman. Tout ce que j'aime 🙁

    Jeudi: Soldes pour Madame. Moi je dévalise le magasin. L'Homme m'accompagne. Je m'étonne toujours de le voir accepter tous ces essayages pendant plus d'une heure. Mais lui m'assure qu'il aime ça. Du moins dans une boutique où les vêtements sont encore bien pendus sur des cintres et pas roulés en boule au sol et où il y a peu de monde. Fin d'après-midi, Quentin, Kerya et Maoh nous ont rejoints et sont restés manger pour notre plus grand plaisir. 

    Vendredi: Canicule en vue. Dernier jour de crèche pour Lémoni qu'on emmène un jour plus tôt à la campagne pour une durée indéterminée. Une première semaine seule puis sa soeur et ses cousins suivront au gré de leurs vacances, stages et autres besoins des parents. Et je ne vais pas bouder mon bonheur.