Je suis sur les bords d'une zone de turbulence et je fais tout pour ne pas y tomber. Je le sens. Le signe qui ne trompe pas, c'est le manque de sommeil. Ou du moins, mon sommeil n'est plus réparateur. Dès que, par un phénomène que je ne m'explique pas encore, j'ouvre l'oeil en pleine nuit, tout se conjugue pour m'empêcher de le refermer:
- l'Homme se prend pour le papa du Petit Poucet, il joue le bûcheron et scie, scie des tonnes de stères. J'ai beau assener des coups de baguette magique sur le matelas, rien n'y fait; il se met en pause 30 secondes et reprend son concert de plus belle.
– Je cale deux oreillers sur mes oreilles pour ne plus l'entendre mais voilà que je me mets à penser. Je deviens la belle au Moi veillant. Les pensées s'entrechoquent, passant sans vergogne du boulot (Hey ho, hey ho, …) à la vie à la maison, du prochain demi-siècle (Miroir, miroir,….) à Noël qui approche à grands pas.
– Rien n'y fait, je regarde l'heure qui s'affiche sur le plafond et comme Cendrillon, je pense que je vais rater le carrosse parce que je n'ai pas quitté le bal avant minuit.
– J'essaye de compter les moutons, j'écris des articles sur mon blog en pensées, j'en oublie la moitié, je passe en revue l'agenda du lendemain, je pense à ce qu'on va manger, je m'égare, je m'égare et j'oublie les moutons. Mais les bons comptes font les insomnies.
Décidément mes nuits ne pas lisses au pays du sommeil. Ah si je pouvais, comme Mowgli, me laisser endormir par Kaa:
Aie confiance
Crois en moi
Que je puisse
Veiller sur toi …
Fais un somme
Sans méfiance
Je suis là
Aie confiance
Le silence propice te berce
Souris et sois complice
Laisse tes sens glisser vers ces delices tentatrices
– Tu dors petit ?

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