Nous sommes
tous les cinq des bêtes de plage. A des degrés divers. L’une aime à petites
doses et mélange la carpette et l’eau, d’autres sont des crèpes pur sucre et
dévorent les bouquins à l’horizontale, face puis pile et alternent de temps en
temps en position assise, d’autres encore n’arrêtent pas de bouger – frisbee,
ballon, raquettes, cerf-volant, plongeons – et ne s’allongent que très
rarement.
Certaines
sont également plus sensibles que d’autres au vent. Quand d’aucuns y voient une
occasion rêvée de soumettre le cerf-volant à de nouvelles prouesses, d’aucunes
préfèrent ne pas mettre le nez… au vent.
Une de ces journées dédiées à St Eole, je suis restée
l’après-midi entière à la maison et j’ai bullé, complètement bullé. Je n’en ai
pas profité pour repasser ni pour préparer l’un ou l’autre article, ni même
pour avancer dans le bouquin en cours. J’ai juste bullé. Ma bulle à moi, ce
jour-là, était de fantasmer sur des journées imaginaires pour les prochains
mois à venir: "alors on disait que toutes les six semaines, je partirais en
weekend et puis on disait que toutes les cinq semaines, j’organiserais un dîner
et puis…", etc… Comme quand j’étais petite fille et que j’imaginais ma vie
d’adulte. J’ai joué longtemps, très longtemps à ce petit jeu, aussi longtemps
que j’ai eu du temps pour buller. En gros, jusqu’à l’arrivée du premier bébé.
Se pourrait-il que le temps des bulles revienne ?

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