Il y a vingt ans, il faisait beau comme aujourd’hui. L’homme avait prévu une journée en forêt avec ses gamins. Il a passé la journée enfermée en salle d’accouchement, entrouvrant furtivement les rideaux de temps en temps en soupirant discrètement. C’est comme cela que je me souviens de la météo magnifique de cette jour
née.
Il y a vingt ans, j’ai approché de très près le concept du tsunami. Si on est d’un naturel optimiste, tant qu’on n’a pas accouché, on part assez confiante à la maternité. Après tout, si toutes les femmes remettent ça sur le tapis (ou ailleurs selon affinités), c’est que ce n’est pas si terrible finalement. Mmmmouais. Ca se discute. Mais curieusement, on oublie puisqu’effectivement on double ou on triple la mise.
Il y a vingt ans, j’ai perçu ce à quoi pouvait ressembler le paradis. On m’a mis un ange dans les bras et le paradis s’est épanoui tout autour.
Il y a vingt ans, elle est arrivée telle qu’elle est aujourd’hui. Décontractée, sans une seule crispation de stress, même pas de cri primal (à quoi sert de s’énerver), pas de petits poings serrés, une détente totale. Un bébé tout en douceur, jolie comme un coeur.
Et j’ai passé la nuit à la regarder.

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