Jules, mon petit Prince, tout petit petit, je t'aime déjà. Tu t’es fait attendre, tu jouais les prolongations et ta maman trouvait que ça commençait à bien faire. D’accord, le nid était certainement douillet et puis toi, pas fou le moustique, quand ta maman avait le dos tourné, tu glissais un orteil dehors pour prendre la température et, forcément, tu décidais de prolonger le séjour.
Mais bon, le corps médical, comme des huissiers intraitables, a sorti l’artillerie lourde, gaz lacrymogène et tout pour t’inviter à sortir le bout de ton nez.
Dans ces conditions, tu t’es dit que ça ne valait plus la peine de résister et tu t’es dit « tant qu’à sortir, je mets le turbo ». Et alors qu’on ne t’attendait pas avant de pénibles longues heures, tu es arrivé en sept heures de travail strictement syndical mais sans pause café ni pause déjeuner. Tu es déjà un beau compromis entre ton papa et ta maman: tu procrastines, tu glandouilles, tu te la coules douce et puis quand faut y aller, faut y aller, tu fonces, tu ne recules devant aucun obstacle et tu ne t’arrêtes plus avant d’avoir atteint l’objectif.
Maintenant bien sûr, tu fais la moue et tu fronces les sourcils. On t’a obligé à sortir et qui plus est, le jour de la Chandeleur, celui où l’hiver meurt ou reprend vigueur. Et cette année, clairement, brrr il reprend vigueur ! Tu l’avais pourtant bien dit à ta maman, comme ton papa te l’avait appris: "Et on s’en fout, on n’y va pas, on n’a qu’à se cacher sous les draps, on n’a qu’à dire à tes amis qu’on les aime pas et puis tant pis !"
Le 2 février c'est aussi le jour de la marmotte et les marmottes en hiver elles hibernent. Et le 2 février, elles mettent le nez dehors pour voir le temps qu'il fait. Toi, ma marmotte, tu ne peux plus retourner en arrière mais tu amènes le soleil dans nos coeurs. Bienvenue sur terre, petit Jules, tu vas voir, parfois, on s'amuse bien ici. Demande à ta cousine :-).

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