Chez les catholiques, on dirait que j'ai commis le péché d'orgueil. Je me suis crue éternelle. Bien sûr, je savais et je sais que je ne le suis pas mais j'ai voulu ignorer que je ne l'étais pas. J'ai eu la chance d'être en grande forme physique jusqu'à aujourd'hui. Mais l'année 2016 me rappelle à l'ordre.
L'intervention chirurgicale de l'épaule en janvier, un problème à la thyroïde à identifier (kyste ? tumeur bénigne ? maligne ?), l'épisode oxygène low cost qui s'avère finalement une embolie pulmonaire au niveau des artères périphériques des poumons, tout cela commence à faire lourd.
En une semaine, j'ai fait plus d'examens qu'en une année. Une journée aux urgences, un rendez-vous prolongé chez la pneumologue et la suspicion est devenue réalité. J'avoue que j'ai pris une claque. Surtout quand j'ai demandé si je pouvais aller chercher les médicaments à la pharmacie le lendemain matin, vu l'heure, et qu'elle m'a répondu: "NON, MAINTENANT !". Gloups !
Me voilà sous anti-coagulants pour une année à venir. Le premier qui me touche sera responsable d'hématomes géants. Les prochains saignements de nez dont je suis coutumière ces derniers temps vont m'obliger à consommer les Kleenex par boîtes entières. Mais tout plutôt que de vivre avec cette menace du caillot baladeur.
Deux examens encore cette semaine pour essayer de débusquer le thrombus d'origine mais rien n'est moins sûr. Espérons qu'où qu'il soit, il se liquéfie de peur.
En attendant, je me sens comme une terroriste qui balade une bombe dans son corps. Une bombe pour moi seule.

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