Catégorie : Belgioum

  • Les chemins

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    Le grand départ approche. Celui à la retraite je veux dire. Pour l'autre je ne suis pas pressée.

    Je nettoie donc mes archives de mails accumulés depuis 16 ans que je suis dans cette boîte. Je vire tout ce qui est professionnel et qui n'intéressera forcément plus personne. Par contre, pour tout ce qui est personnel – et il y en a un paquet -, je les relis un à un. Gros moment de nostalgie, de regret du temps qui passe. 

    Parmi tous ces messages, il y a ceux de Cat, championne des changements de job et des entretiens d'embauche partout en Europe. Un de ses mails disait, il y a 15 ans: 

    coucou

    – je vais à Lisbonne mardi prochain pour entretien Communication.

    – Antoine (un de nos ex-collègues devenu ami) commence comme head of Admin en février

    – Mitch (son mari) toujours en liste de réserve.

    ET ils ouvrent bientôt le poste de head of HR… ;-))))

    Falas portuguès??? 

     

    Je venais de quitter Parme pour rentrer en Belgique mais l'idée de rejoindre Lisbonne n'était pas pour me déplaire. En même temps, je ne me voyais pas déménager à nouveau la famille ni reprendre l'avion Lisbonne-Bruxelles toutes les semaines comme je l'avais fait depuis l'Italie. 

    Elle n'a pas réussi l'entretien. Antoine s'est fait virer après un an. Et Mitch n'a plus été appelé et de toute façon ne serait pas parti sans elle. Et je n'ai pas postulé au poste de Head of HR. La seule chose que j'ai faite, c'est me remettre au portugais.

    Entretemps, elle a postulé un peu partout, a bossé un peu partout aussi mais toujours à Bruxelles. Antoine s'est retrouvé en Afrique, sa femme est restée au Portugal, a pris un amant. Puis Antoine a chopé un vilain cancer et est revenu mourir à Lisbonne auprès des siens, l'amant éjecté pour l'occasion. Et Mitch et moi sommes restés dans la même boite pendant plus de 15 ans, alors que nous avions plutôt la bougeotte.

    Et maintenant que je vais tout doucement fermer la boutique, je regarde le chemin parcouru. Et je me demande ce que serait devenue ma vie et où je serais aujourd'hui si j'avais pris tel chemin plutôt que tel autre.

    Si j'avais pris  ce poste à la banque nationale ? Si l'Homme n'avait pas poussé de toute son âme pour que j'accepte ce poste à Turin ? Si je n'avais pas été virée de Turin après 5 ans en y laissant finalement la mienne d'âme ? Si j'avais accepté ce poste à Thessalonique ? Si Berlusconi n'avait pas fait des pieds et des mains pour que l'Agence pour la sécurité alimentaire s'installe à Parme plutôt qu'à Helsinki ? Si je n'étais pas rentrée de Parme après un an d'allers-retours épuisants ?

    Tous ces choix m'ont menée jusqu'ici. Sans regrets. Mais probablement, d'autres choix, d'autres cieux m'auraient tout aussi épanouie, je crois. Ce que je regrette sans doute, c'est de ne pas avoir pu parcourir tous ces chemins et d'avoir été obligée de faire des choix. Mais ça c'est la vie dans toute sa splendeur. 

     

  • Les diables m’emportent

     

    Baby_foot
     

    Les rouges en particulier.

    Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Tous les quatre ans à la même période, je m'entiche du ballon rond.

    Pendant trois ans et onze mois, je suis totalement hors jeu, je n'en ai strictement rien à cirer du terrain rectangulaire, des cartes jaunes et rouges, des goals, des coups francs, des clubs et des arbitres.

    Et puis tout d'un coup, des cornes me poussent sur la tête, le démon me possède et je me transforme en rouge diablesse. Entendons-nous, je refuse de me déguiser en drapeau belge en plumes, paréo de ville, chaussettes pour rétroviseur ou griffes colorées sur le visage.

    Pendant un mois, je suis les matches avec un intérêt qui me sidère moi-même, je connais le CV de tous les joueurs, le classement de chaque groupe, les dates et heures des prochaines rencontres.

    Mais quel est ce mystère qui fait de moi une envoûtée diabolique ? Je n'en suis pas encore au stade de collectionner les vignettes Panini, encore que, si on me le proposait à la caisse de mon supermarché, je serais probablement bien tentée.

    Si la Belgique ne participe pas, je me choisis une autre équipe de coeur, voire même plusieurs quand entre l'une ou l'autre, mon coeur balance et je peux soutenir un jour l'Italie, le lendemain la France ou le Brésil et quelques jours plus tard le Cameroun ou le Portugal.

    Mais quand les Diables sont qualifiés, le délire est à son comble et me voilà complètement ensorcelée.

    J'ai beau me dire que pour beaucoup de Brésiliens, la coupe est pleine et que je devrais avoir honte de participer à cette liesse qui nie totalement les coulisses du Mundial, je ne résiste pas et je me laisse porter par cet enthousiasme national de quatre semaines.

     

     

  • C’est pas tof* !

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    Catastophe, les Chokotoff take off en Lituanie.

    Damned, les Mignonnettes s'apprêtent en Pologne.

    Et les Bouchées seront accouchées en Slovaquie.

    Tout l'imaginaire et le patrimoine gourmand des Belges quittent le territoire. 

    La nouvelle laissera un goût amer à tous ceux qui, comme moi, ont connu le parfum entêtant du chocolat Côte d'Or aux abords de la gare du Midi, sous le regard souriant de Tintin.

    Franchement, je sais que ça fait vieille biquette, mais tout fout le camp !

     

    *Tof est un mot bruxellois signifiant chic, épatant, très bon, excellent, super.

  • Vivre le jour

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    Voilà dix jours que nous sommes rentrés de ce voyage hors du temps, de ce rêve à peine espéré. Les jours se suivent depuis et ne se ressemblent pas. On croit que le temps nous échappe, qu'il nous file entre les doigts. Ce n'est pas faux mais en même temps tant de choses se passent.

    – On est allé voir un spectacle de marionnettes chez Toone, une institution pour nous, Bruxellois. Cela faisait des années que je voulais y aller sans jamais vraiment prendre l'initiative. Il a fallu que G. et C. nous en parlent pour concrétiser. Pour en profiter pleinement, il faut comprendre un peu le bruxellois. Ce n'est qu'alors qu'on en goûte toute sa saveur. Par chance, on y a rencontré Thomas qui manipulait quelques unes des marionnettes et qui nous a fait visiter les coulisses après le spectacle. J'adore voir l'envers du décor.

    – On a fêté l'anniversaire de l'Homme chez sa maman. Pas de bougies, il a passé l'âge. De gros gâteaux à la crème fraîche comme on ne les aime pas mais qu'on mange quand même pour être polis et qui nous restent sur l'estomac tout l'après-midi. Je pense à tous les goûters d'anniversaire de mes enfants où toute la famille s'est farcie des gâteaux d'anniversaire, certes très beaux, mais parfaitement indigestes qu'ils ont mangé quand même pour être polis et qui leur sont restés sur l'estomac toute l'après-midi.

    – J'ai eu mon évaluation annuelle et j'ai été abasourdie quand ma chef m'a dit que j'abattais une quantité de travail énorme et qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un qui avait une telle capacité de travail. Et moi qui ai réduit mon rythme si pas de moitié, au moins d'un tiers. J'étais tellement surprise que je suis restée un moment la bouche ouverte. Mais tant mieux si c'est l'impression que je lui donne. 

    – J'ai participé pendant une journée à l'évaluation de candidatures de stagiaires pour l'automne prochain. Je n'en reviens pas de deux choses: d'une part, j'ai expérimenté de mon propre chef les conclusions d'un article scientifique que j'avais lu quelques jours avant: nous sommes terriblement manipulables et souvent à notre insu. Et je me suis rendu compte qu'effectivement, certains éléments dans les candidatures attiraient mon attention plus que d'autres: une date de naissance similaire à celles d'un proche, un nom ou un prénom italien ou grec, un diplôme d'une école que je connais, un loisir qui me parle. Comme si ces rapprochements donnaient plus de poids à la candidature. D'autre part, la plupart des candidatures provenaient de jeunes nés entre 1985 et 1987 et certains avaient l'âge de ma fille aînée. Et ils sont prêts à être lancés sur le marché du travail. Et cela m'a interpellée. Sans que je parvienne à définir le sentiment qui m'a habitée.

    – J'ai retrouvé une bonne partie de mon sommeil grâce aux fleurs de Bach et je ne peux pas expliquer aux autres à quel point c'est un soulagement teinté d'un réel bonheur. Les bras de Morphée sont un élément essentiel de mon équilibre et de ma survie. Et ses infidélités de ces deux dernières années m'ont été très néfastes. Ah, le traître !

    – Hier, Mamy L. a fait un petit accident vasculaire cérébral très léger et passager. Le brouillard qui l'a enveloppée pendant quelques heures s'est dissipé comme il est venu et pendant son séjour aux urgences, son oeil a retrouvé son pétillant et son débit est revenu à la normale. Ce matin, elle était gaie comme un pinson, contente d'être sortie d'un épisode dont elle n'a pas pris vraiment conscience non plus. On respire un peu mieux mais l'état de vigilance est déclaré.

    – En vue de son prochain examen de cuisine, Anaïs nous a préparé une truite en poussant des cris d'orfraie. Le simple contact avec la peau glissante de la bête la dégoûtait au plus haut point malgré les gants qu'elle a absolument voulu enfiler. Je prie le ciel pour qu'elle tire un autre plat le jour de l'examen. 

    – Le reste du weekend s'est passé dans l'ordre et le rangement. On a remisé l'échafaudage qui gênait ma vue dans la cuisine et rangé quelques caisses à outils que l'Homme s'obstinait à vouloir garder sous la main plutôt que d'aller chercher les dits outils huit marches plus bas à l'entresol. 

    – Et j'ai terminé Zola Jackson de Gilles Leroy. Sublime. A lire. 

  • Le goût des belges

    Goutdesbelges0001_4Pour mon anniversaire, Sis’cile m’a offert, entre autres, un bouquin sur "Le goût des Belges". Trop drôle. Je n’avais jamais imaginé à quel point toutes ces douceurs et tous ces sels étaient typiquement Belges.

    J’ai posé la question à toute une série de Français, d’Italiens et d’Espagnols: avant d’avoir passé un certain temps en Belgique, ils n’avaient jamais entendu parler de Suggus, boules de Berlin, de saucisses TV, de rollmops, de saucisson de jambon, d’hosties et de Chipitos. Ah !

    Et non seulement, c’est représentatif du goût des Belges mais en plus, nous avons tous un souvenir d’enfance lié à la moitié de ces saveurs.

    Alors, moi ….

    Les saucisses TV: que moi j’appelais les saucisses Zwan pour ne pas citer la marque. Celles que je chipais dans l’épicerie de mon grand-père pour aller les manger (toute la boîte d’un coup) dans ma chambre sous le toit. Après je ne savais jamais comment me débarrasser de la boîte.

    Les Chipitos: c’est surtout une odeur. En fait, ça sent même pas bon, ça sent le fromage et le paprika. Mais c’est une odeur de pas bon qu’on aime. Bizarre..

    Les Tuc: LE biscuit apéritif du premier jour de l’An avec le Martini. Et je devais faire le tour pour les invités, sachant que je pouvais taxer un TUC à chaque tour de piste accompli.

    Les Bifi et les Midget: ces horriblement délicieuses cochonailles qu’on achetait en sortant de l’école. Les Midget, on les mettait par deux en bouche et la Bifi on faisait traîner parce qu’on n’en achetait qu’une à la fois et on suçait le plastique quand on avait fini pour en avoir encore. Dég….

    Les ravioli en boîte: Après 5 ans en Italie, je sais pas comment j’ai pu aimer ça mais j’ai aimé ça.

    Le fromage en cubes au sel de céléri: les meilleurs sont ceux de mon papa parce qu’il ajoute du paprika.

    Le saucisson de jambon: et la petite tranche enroulée sur elle-même que le boucher donnait systématiquement à tous les enfants de moins de 6 ans. Merci monsieur.

    Les Suggus: en fait, je préférais les Fruitella. Citron.

    Le riz au lait: mmmmmh, celui de ma maman.

    Le chocolat (Jacques) fourré à la crème de banane: celui que je choisissais toujours parmi ceux que mon grand-père me proposait (ou alors celui à la noix de coco).

    Les macaroni à la cassonade: trop trop bon.

    Les hosties: ces espèces de soucoupes volantes en papier alimentaire rose, jaune, vert clair, remplie de poudre sûre.

    Le lait condensé sucré: en boîte ou en tube, avec une petite préférence pour le tube, plus clean.

    Les boules de Berlin: aaargh, celles de chez Van quelque chose à Middelkerke, il y a…. 40 ans.

    Il parait que c’est le deuxième tome. Je me demande bien ce qu’il y avait  dans le premier. Le pickles ? Les nic-nac ? Le yaourt à la grenadine ?

  • Les p’tits Belges

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    Samedi dernier, Thomas Gunzig a offert un véritable bijou aux auditeurs de la Semaine Infernale, diffusée à 11 h sur La Première. Voici le texte intégral. Régalez-vous !

    Bande de cons !
    Pas vous, cher public !

    Les autres, les formateurs, informateurs, explorateurs, chefs de groupe, présidents de parti flamand, présidents de parti francophone, seconds couteaux, troisièmes couteaux, de gauche, de droite, les cathos, les écolos, les franc-maçons, les libéraux…

    Bande de cons de Flandre
    Bande de cons de Bruxelles
    Bande de cons de Wallonie.

    D’abord à tous ceux qui croient avoir gagné les élections d’il y a 5 mois.
    A tous ceux qui avaient un grand sourire
    A tous ceux qui avaient les bras en l’air.

    Le temps est venu de vous avouer quelque chose :
    Les gens n’ont pas voté pour vous parce qu’ils vous aimaient.
    Les gens ont voté pour vous parce qu’ils étaient obligés.

    A la veille du onze juin : dans les rues, les maisons, les bureaux, les gens hochaient la tête et se demandaient vraiment qui ils allaient pouvoir choisir parmi ce catalogue de nuls, de klets, de nouilles, d’opportunistes agressifs, de carriéristes sans charisme, de mal fringués, de gros types à l’élocution problématique, de petit nerveux en pleine tendinite de l’égo, de semi-hystériques, de semi-mafieux, de cynique, de je-m’en-foutiste, de ratés, de tout le reste, de fils à papa, d’experts comptables en décrochage professionnel, d’entrepreneurs en faillite frauduleuse, de sinistres, de pas lavés, de faux gentils, de vrais méchants…

    Les Leterme, De Krem, Reynders, Milquet, Michel, De Wever, Maingain, Wattelet, Bacquelaine…  Cette morbide collection de névroses qui nous gouvernent avec leurs troubles anxieux, leur troubles dissociatifs, leur troubles psycho-sexuels, leurs troubles obsessionnels compulsifs.

    Et en plus, ils sont tous… si moches…

    Cette élection, à tout le monde, ça a un peu fait l’impression d’un de ces mariages forcé que l’on organise dans des pays très loin d’ici.
    C’est comme si on avait été une jeune fille devant choisir entre le vieux marchand qui pète au lit ou l’arrière-cousin qui ne se brosse pas les dents.

    Bande de cons.
    Vous n’avez rien gagné du tout.
    Si c’était possible, on reprendrait nos voix et on ne les donnerait qu’après les négociations, à ceux qui auraient su être un peu intelligents, un peu sobres, un peu humains.
    Mais non. Donner c’est donner, reprendre c’est voler.
    Vous aviez un chouette petit pays, pas très grand mais bien équipé de voisins plutôt sympas bien situé avec la mer, avec la forêt, avec pas trop de charges.
    Vous aviez une chouette petite population, pas parfaite parfaite.
    Mais en gros, ce n’était pas des talibans non plus, c’était pas des Contras, c’était pas des Tigres Tamouls : une petite population de fabricant de pralines, des marchand de kayaks, des chanteurs à texte, des comiques parfois drôles, des stylistes un peu punk, des postiers plutôt polis, des sportifs en minijupe, des flics à moustache, des tas de gens prêts à travailler plus, à gagner toujours moins et à ne pas dire grand-chose.
    Une petite population qui mélange le goût des mandarines à celui des spéculoos.
    Une petite population qui n’a rien contre l’Eurovision ni les horodateurs.

    Une petite population qui rend visite à ses grands-parents le dimanche pour boire un café après le chicon gratin.
    Une petite population de buveurs de bière et de joueurs de kicker.
    Une petite population qui emmène ses enfants à Plankendael au printemps et à Paradisio en hiver…  Comme ça, sans ennuyer le monde, en VW Touran.
    Une petite population prévoyante qui a quelques euros sur un compte-épargne et une concession au cimetière.
    Une petite population qui est plutôt toujours d’accord et en gros une petite population qui ne veut pas d’histoire.

    Et vous,

    bande de cons,

    tout ce que vous trouvez à faire, ce sont ces petites réunions où l’on tourne encore plus en rond que sur un circuit Marklin, ce sont ces petits comités aussi stériles qu’un champs de patates à Tchernobyl, ce sont ces petites réactions à chaud qui me rappellent les crises de mon chat, quand il n’aime pas la marque de ses croquettes, ce sont ces airs de petits tribuns en solde, ce sont ces grands chevaux sur lesquels vous montez et qui seront toujours comme ces petits poneys tristes de la foire du Midi.

    Tout ce que vous trouvez à faire, c’est de vous tirer dans les pattes pour gagner une floche qui vous donnera droit à un tour gratuit sur ce manège sinistre que vous appelez "politique".

    Bande de nuls.

    Alors moi,
    J’ai eu une idée, une grève, une vraie grève, une bonne grève, une grève de tout le monde tant que la politique Belge ressemblera à une conserve de rollmops :
    Les enfants n’iront plus à l’école, les femmes enceintes n’accoucheront pas, les déménageurs ne déménageront pas.  Navetteurs, ne navettez plus, Alcooliques, n’alcoolisez plus, chauffeurs, ne chauffez plus, pilote, mécanicien, traiteur, boucher, pêcheur, éboueur, esthéticienne, taxidermiste, stripteaseuse, scaphandrier, géomètres expert, fleuriste, trader, opticien, huissier, substitut, gourou, préfet, trésorier, banquier, infographiste, ajusteur, analyste programmeur, technicien, hotline, proxénète, dealer, animateur, orthodontiste, urologue, animateur socioculturel, fossoyeur…

    Et tous les autres…
    Total Stand By !  On arrête tout…

    Et vous verrez que dans trois jours, ils feront moins les malins.