La semaine qui vient de s'écouler a été particulièrement chargée. Elle a plutôt mal commencé. J'ai été infiniment déçue par mon employeur. Il m'avait "promis" et a retourné sa veste. Sans scrupules et honteusement. J'ai vécu deux jours de colère. De rage. Et quand je suis en colère, je sens tout le pouvoir de nuisance que je peux avoir remonter à la surface, toute la loyauté que je peux avoir envers la boîte qui m'emploie fondre comme neige au soleil et l'enthousiasme qui me caractérise généralement tomber en-dessous des températures de cet hiver qui n'en finit pas.
Le léger refroidissement que j'avais s'est transformé en bon rhume, légère fièvre et toux sèche. Je somatise. Mais je suis incapable de rester en colère et je suppose que cela me perdra. Le boulot a repris le dessus et plutôt que de ruminer j'ai turbiné. Dommage, la colère m'aurait plus porté à réagir. Mais je dois sans doute la laisser retomber un peu, décanter, pour mieux l'utiliser ensuite, de manière non plus destructrice mais constructrice.
Les résultats du bac blanc de Quentin ne sont pas transcendants. Pas catastrophiques non plus. Mais je ne suis pas particulièrement rassurée sur ce qu'il nous concoctera en juin !
Anaïs, elle, a grandi aujourd'hui. Un an de plus, la majorité dans tous les pays du monde. Elle regrette bien de ne plus être un enfant mais se rend bien compte que non seulement le processus est irréversible mais aussi que grandir n'a pas que des inconvénients. Nous avons passé l'après-midi ensemble, à se faire une expo et un peu de shopping dans ce froid de canard. Deux jolis moments dans notre après-midi: une dame d'un âge certain se trouvait dans l'exposition sur les Sixties et restait campée devant une des robes exposées dans une vitrine. Son fils est arrivé derrière elle et elle s'est émerveillée : "Regarde, c'est ma robe, ils l'ont bien mise en valeur n'est-ce pas ?". Elle avait visiblement prêté sa robe pour l'expo. Un peu plus tard, un court moment de carnaval bolivien dans les rues où nous passions a mis un peu de soleil dans le coeur des passants transis de froid.
On a organisé une soirée apéro en lieu et place d'un bon repas ou d'un chouette resto et on a vidé 3 bouteilles de champagne à six. Ensuite, elle est sortie avec ses amis. Nous, on s'offre un film très sérieux mais interpellant "Good night and good luck !" sur le thème de la chasse aux sorcières.

Laisser un commentaire